Prolongement de la 20 : des voix s’élèvent à Saint-Fabien et à Saint-Simon
La sécurité évoquée par de nombreux citoyensDes voix s’élèvent dans le dossier de l’autoroute 20 afin de prioriser son prolongement à partir du district Bic à Rimouski avant la portion plus problématique de Notre-Dame-des-Neiges vers Trois-Pistoles, qui est pourtant en avance selon la direction régionale du ministère des Transports.
Après qu’un groupe de Saint-Fabien eut remis une pétition de 60 signataires au conseil municipal pour lui demander de faire pression sur le ministère des Transports pour une accélération du processus, c’était au tour des gens de Saint-Simon de se positionner, lundi soir, lors d’une consultation publique mise en place par le conseil municipal.
Un consensus se dégage des interventions auxquelles le Journal Le Soir a assisté. Les citoyens présents appuient leurs collègues de Saint-Fabien et ils demandent à leur conseil de prendre position en faveur du prolongement de la 20 et de la priorisation du segment à l’Est de Trois-Pistoles.
L’argument massue est celui de la sécurité, surtout pour les producteurs agricoles qui doivent circuler sur la route 132 dans le village où la circulation est dense.
Des dépassements par la droite
« Presque chaque jour, on frôle un accident. Des gens nous dépassent par l’accotement. La limite de 50 km/h est souvent dépassée. Des automobilistes sont impatients. On frôle la catastrophe régulièrement. Nos outils sont de plus en plus longs. C’est devenu presque impossible de traverser la route. Nous avons besoin de la 20 pour diminuer la circulation dans le village », mentionne Éric Gauvin, de la Ferme Vindigo.
« On se fait souvent dépasser par la droite, et parfois par la gauche en même temps. C’est important de faire diminuer le nombre de voitures. La solution n’est pas une 132 améliorée comme certains le suggèrent, mais le prolongement de la 20 et le plus tôt sera le mieux », ajoute Jean-Claude Riou.
« Est-ce qu’on va attendre le décès d’un piéton avant d’agir », lance Caroline Lamontagne.
« La 20, ce ne sera pas miraculeux, mais ça nous aiderait grandement. Pour l’instant, nous devons conduire pour les autres », souligne le propriétaire de la Ferme Rioukioux, Jean-François Rioux, qui rapporte voir souvent l’autobus scolaire en situation de danger également.
Les maires préoccupés
Le maire de Saint-Simon, Denis Marcoux, explique que le conseil a voulu consulter ces citoyens parce que le prolongement de la 20 est un dossier capital pour la municipalité.
« Avant de prendre position, nous voulons avoir l’opinion de nos citoyens. Ça me préoccupe que des agriculteurs doivent traverser la 132 avec leurs gros engins. Nous avons des idées nouvelles à l’effet qu’une amélioration de la 132 ne serait pas une solution et qu’il faudrait débuter à l’Est de Trois-Pistoles. C’est le message que nous allons transmettre à notre députée ».
Le maire de Saint-Fabien, Mario Beauchesne, n’est pas contre le prolongement de la 20, mais il souhaiterait en savoir plus sur les impacts écologiques, environnementaux et économiques avant de prendre position officiellement.
« Je comprends les gens qui se plaignent du bruit, mais il faudrait mieux connaître les impacts. Par exemple, l’un des tracés envisagés passerait dans des érablières. Je veux consulter l’ensemble de la population sur la question avec la bonne information », dit-il.
Bruit excessif
Blandine Michaud a initié la pétition qui a été remise au conseil municipal pour lui demander de mettre de la pression pour faire accélérer les choses.
« Nous avons 33 signatures de gens habitants le long de la route 132 et 27 sur le 1er rang et la 1re rue. Ils se plaignent tous du bruit excessif qui les empêche de profiter de l’extérieur. Nous avons même quelqu’un qui nous a dit que la circulation faisait plus de bruit ici qu’à Montréal ».
La portion vers Trois-Pistoles plus avancée
Le conseiller en communication à la direction régionale du ministère des Transports, Jean-Philippe Langlais, précise que pour le moment, le projet de l’Isle-Verte vers Trois-Pistoles est plus avancé.
« Le tracé est défini. Les évaluations environnementales sont terminées et le décret est adopté, ce qui n’est pas le cas pour la portion entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic et ce sont des étapes nécessaires ».