ISMER : une équipe se prépare à retourner en Antarctique
Comprendre les formes de vie qui habitent le continentUne équipe de l’ISMER-UQAR se prépare à retourner en Antarctique dans le cadre d’un projet de recherche sur le lac Untersee, qui est situé à environ 200 kilomètres de la côte dans la région de Queen Maude Land.
Un séjour visant à comprendre la rétroaction entre cet environnement extrême et les formes de vie qui y habitent qui comporte son lot de défis logistiques.
L’automne dernier, le professeur en océanographie André Pellerin a fait partie d’une équipe de cinq scientifiques pour une mission de deux mois.
« Chaque membre de l’équipe travaillait sur des questions scientifiques différentes. Pour moi, c’était les cycles élémentaires et le rôle des microorganismes dans les profondeurs du lac Untersee. Répondre à ces questions nous permet de comprendre le rôle des microorganismes sur la Terre primordiale ainsi que l’origine de la vie sur terre, ou peut-être même de mieux comprendre la vie extraterrestre », indique le professeur Pellerin.
Une année de préparation
Pas moins d’une année de préparation a été nécessaire à cette mission. Ayant quitté le Québec à la mi-octobre, l’équipe a dû faire face à de nombreux défis logistiques.
« Après une expédition à motoneige à travers des centaines de kilomètres de glaciers et de crevasses, nous sommes finalement arrivés à Untersee, soit deux semaines après notre départ du Québec, pour établir notre camp sur la glace, notre maison et notre laboratoire pour le prochain mois et demi. L’été australe au lac Untersee comporte des températures entre -25oC et -5oC. Le vent intense a rendu l’expédition particulièrement compliquée. La plupart des nuits, le vent si fort semblait arracher la tente », précise monsieur Pellerin.
Mission établie
Dans quelques jours, André Pellerin sera de retour au lac Untersee pour la poursuite de son programme de recherche. Il sera alors accompagné de son étudiant au doctorat en océanographie Daniel Fillion.
« Nous espérons pouvoir mesurer les concentrations de différents composés azotés dans la colonne d’eau sous la glace ainsi que de cartographier la distribution des stromatolites, des structures microbiennes se formant au fond du lac, à l’aide d’un véhicule sous-marin téléopéré », conclut le professeur Pellerin.
Mentionnons que l’équipe multidisciplinaire qui s’est rendue en Antarctique l’année dernière était formée du professeur André Pellerin et de ses collègues Denis Lacelle et Adam Gaudreau de l’Université d’Ottawa, Dale Andersen de l’Institut SETI et Miles Ecclestone de l’Université Trent.
La mission de cette année va se dérouler de du 17 octobre au 23 décembre.