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Nouvelle de 19 h

« On vide nos villages » – Harold LeBel

Le député soutient qu'il faut travailler en santé pour éviter de vider les villages.
Le député soutient qu’il faut travailler en santé pour éviter de vider les villages. (Photo journallesoir.ca, Pierre Michaud)

L’état du système de santé local est bon, mais les aînés qui vivent en milieu rural sont plus vulnérables, en raison du manque de services dans leur communauté.
« L’Hôpital régional se développe bien, assez pour bien assurer les services. Il y a de bonnes nouvelles pour le bloc opératoire et l’urgence, jeudi (NDLR: la ministre responsable du Bas-Saint-Laurent, Marie-Ève Proulx, a confirmé que cette section ferait partie des travaux de rénovation de près de 100 M $, à Rimouski, aujourd’hui). L’annonce récente de l’école de médecine est une excellente nouvelle. L’enjeu pour le réseau de santé, chez-nous, ce sont les services de proximité dans le Haut-Pays. Il n’y a plus de médecin à Sainte-Blandine et il y en a un autre qui va prendre sa retraite, dans le même secteur, bientôt. Cela crée de l’incertitude. Comment faire pour améliorer les services à nos aînés en milieu rural? Toute la question est là . Parce que là, toutes les personnes à la retraite s’en viennent dans les villes et on vide les villages. C’est gros, c’est tout un défi et il faut y travailler », estime le député provincial de Rimouski, Harold LeBel, en entrevue avec le soir.
Super infirmières
Ce sujet est abordé comme bien d’autres, lors du colloque sur le vieillissement présenté à Rimouski ces jours-ci. « Les super infirmières peuvent être formées à l’UQAR, aujourd’hui, et c’est un début de solution. On va pouvoir en former davantage. Le gouvernement vient de déposer un projet de loi qui va permettre à ces infirmières de poser certains actes. On a l’école de médecine et on pourra former des super infirmières, en plus. Reste donc à convaincre les futurs médecins, infirmiers et infirmières, car les conditions de travail ne sont pas faciles. »
« Ça va péter au « frette » »
Et la pression ressentie par les préposés aux bénéficiaires est énorme. Ces derniers, selon monsieur LeBel, sont à bout: « Il nous en faut beaucoup plus, et pourtant, les salaires ne sont pas convenables, la pression est énorme, ils sont débordés et ils ont le travail supplémentaire obligatoire; ils travaillent comme des fous! Ça va finir par péter au « frette »’, si on ne trouve pas une façon d’améliorer les conditions de travail. »
« C’est majeur. Il y a des liens serrés entre le colloque et avec toutes ces préoccupations. Il y a la ruralité, les services de proximité, la santé et la qualité de vie. Il faut s’adapter et faire en sorte de ne pas amener tous nos aînés en ville. La région doit s’adapter. Tous ces enjeux sont côte-à-côte », explique enfin monsieur LeBel.

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