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Nouvelle de 18 h

Le coût du bitume revient hanter Rimouski

Les services techniques de la Ville doivent jongler avec le prix de l'asphalte en planifiant leurs budgets de travaux. (photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)
(Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

La question des coûts du bitume, un matériau qu’on n’a pas le choix d’utiliser en masse avec le fort développement résidentiel, est revenue au conseil municipal, mardi, comme elle revient régulièrement depuis les 30 dernières années.

Un ancien conseiller municipal du district Sainte-Blandine, Marius Brisson, a fait de cette situation un cheval de bataille, mais n’a pu se rendre au bout de son action en raison d’une défaite électorale. Des soupçons de collusion planent sur l’industrie depuis longtemps.

Jusqu’à 300 000 $

« J’ai commencé à faire enquête sur le prix de l’asphalte en 2004. J’étais entré en poste en 2001. Je m’apercevais qu’on payait cher et on me disait que c’était en raison des coûts de transport. J’ai comparé nos prix avec ceux de Rivière-du-Loup et de Matane. Que la première de ces deux villes paient moins cher, cela semblait normal, mais Matane…??? Le bitume provenait du même endroit que nous, probablement de Saint-Romuald. Donc, l’explication n’était pas là. J’ai brassé un peu le dossier en cherchant, mais j’ai été défait à l’élection et je ne suis pas allé plus loin. J’aurais bien aimé. J’ai constaté jusqu’à 300 000 $ de frais injustifiés », raconte M. Brisson.

Interpellé

« Je suis retourné au conseil municipal comme citoyen, en 2006, pour déposer mon dossier. Je leur avais donné une « brique », mais ça ne semble pas avoir donné de résultats. J’ai même été interpellé par quelqu’un qui ne travaille plus dans l’industrie, qui m’a dit : « C’est toi qui a sonné l’alarme ? Pourquoi tu fais ça ? Je lui ai dit : « écoute, je suis conseiller municipal. Je défends l’intérêt des contribuables. » Il m’a répondu : « nous autres, le brassage de ma…, on n’aime pas ça ! « Radio-Canada est même venu me voir en 2011, pour relancer le dossier », rappelle aussi monsieur Brisson.

Quand et comment pourra-t-on s’assurer que les citoyens en ont pour leur argent, éventuellement, avons-nous demandé au maire, Marc Parent. « C’est extrêmement préoccupant. On en a discuté à la table des élus récemment. La problématique du manque de concurrence fait mal aux municipalités et au gouvernement du Québec. Il y a différentes réflexions qui ont été faites pour essayer de trouver des alternatives, mais c’est très complexe comme enjeu. Malheureusement, ce sont effectivement bien les municipalités et, donc, les contribuables, qui paient la note. »

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