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Des conducteurs de chiens de sang marquent l’histoire de la chasse

La présidente et co-fondatrice de L’Association des Conducteurs de Chiens de sang du Québec, Chantal Bellemare.
La présidente et co-fondatrice de L’Association des Conducteurs de Chiens de sang du Québec, Chantal Bellemare. (Photo: courtoisie)

Dix-huit conducteurs de chiens de sang marquent l’histoire de la chasse des grands gibiers au Québec.

Ces spécialistes dans la recherche des grands gibiers blessés, identifiés par l’Association des Conducteurs de Chiens de sang du Québec, (ACCSQ) participent actuellement à une expérience pilote qui vise à autoriser un conducteur accrédité, d’être armé et de mettre fin aux souffrances d’un grand gibier blessé et retrouvé à l’agonie.

Une entente en ce sens est intervenue récemment entre l’ACCSQ et le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFPQ). Ce projet expérimental est mené dans plusieurs territoires sous gestion structurée. Les territoires qui sont ciblés par ce projet pilote sont les ZECs Bas-Saint-Laurent, Jaro, Louise-Gasford et Saint-Romain, les Réserves fauniques de Matane, Rimouski et Duchénier, ainsi que les Pourvoiries Le Chasseur et Seigneurie du Lac Métis.

Ce projet expérimental autorise donc 18 conducteurs de chien de sang, membres de l’ACCSQ, d’effectuer leur travail jusqu’au bout et d’abréger les souffrances d’un gibier retrouvé agonisant.  Cette première phase se traduit par l’usage d’une arme blanche, si ce gibier est retrouvé de nuit. « Cette démarche permettra éventuellement à nos conducteurs de chiens de sang, d’avoir le droit de porter une arme à feu lors de leurs recherches. Le jour, le conducteur fera appel aux chasseurs de l’expédition qui l’accompagneront jusqu’au gibier retrouvé. Les informations recueillies ensuite aideront d’abord le MFFPQ à mieux comprendre la légitimité de nos demandes et à prendre les décisions requises à l’avancée d’un projet de loi », prévoit la présidente et co-fondatrice de l’ACCSQ, Chantal Bellemare.

Aussi une question de sécurité

La modification réglementaire souhaitée permettra aussi aux conducteurs de chiens de sang d‘assurer leur propre sécurité, celle de leurs chiens et des chasseurs qui les accompagneront – une mesure particulièrement souhaitée lors de la recherche d’un ours blessé. De plus, le grand gibier mortellement blessé et retrouvé, mettra fin sur le champ à la chasse et évitera éventuellement un double abat. 

La présidente de l’ACCSQ remercie de leur écoute le ministre du MFFPQ, Pierre Dufour, la sous-ministre associée Madeleine Fortin, et souligne l’appui du Réseau ZEC, de la SÉPAQ, des Fédérations des Pourvoiries et des Trappeurs, et de la Fédération des chasseurs et pêcheurs du Québec, membres de la Table nationale de la Faune.

Pour l’Association des Conducteurs de Chiens de sang du Québec, cette expérience pilote représente une première avancée majeure vers une réglementation légale après quelque 10 années de négociations et d’espoir. Surtout que le chien de sang est aujourd’hui considéré, à juste titre, comme un compagnon indispensable à toute expédition de chasse d’un grand gibier. « Il y a 11 ans, les chiens de sang étaient pratiquement inconnus au Québec. L’ACCSQ est maintenant reconnue par l’industrie provinciale de la chasse », note fièrement Chantal Bellemare.

À la suite de la première expérience pilote avec une arme blanche, celle-ci devrait être suivie, en 2020, par l’expérimentation d’une une arme à feu.

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