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Nouvelle de 18 h

Enfin un nouvel ouvrage sur le grand bâtisseur

Paul Larocque et Richard Saindon. (Photos: courtoisie)
Paul Larocque et Richard Saindon. (Photos: courtoisie)

Le dernier ouvrage des historiens Richard Saindon et Paul Larocque concernant celui qui est considéré comme le bâtisseur de Rimouski, Jules A. Brillant, sort des presses.

La biographie sera officiellement lancée au Salon du Livre de Rimouski le 7 novembre, à 15 h.

« Nous avons travaillé sur les recherches et la rédaction pendant quatre ans. Je ne sais pas si c’est inhabituel pour un tel ouvrage, mais ce fut beaucoup de travail, surtout de prendre connaissance du fonds d’archives considérable de monsieur Brillant, ce qui nous a pris trois ans, à chacun trois heures par jour. La correspondance était abondante. Elle apporte une quantité impressionnante d’informations additionnelles sur Jules A. Brillant », commente Richard Saindon.

Mémoire collective

Le document se veut un rappel très important pour la mémoire collective régionale. L’homme originaire de la Vallée de la Matapédia a créé notamment la radio et la télévision CJBR ( notez les initiales de monsieur Brillant dans les lettres d’appel ), la Compagnie de pouvoir du Bas-Saint-Laurent (électricité) et la compagnie Québec-Téléphone, devenue par la suite QuébecTel et TELUS Québec.

Pour Richard Saindon, aussi chroniqueur au journal le soir, ce rappel est très important :

« Tout-à-fait ! Nous sommes dans une période charnière. Il y a encore beaucoup de gens qui l’ont connu, qui sont vivants et qui ont travaillé pour ses entreprises. Mais il y a aussi toute une génération qui ne le connaît pas du tout. Nous pensions connaître le personnage mais l’ampleur de tout ce qu’il a réalisé est étonnante. La Compagnie de Pouvoir et Québec-Téléphone ne sont que la pointe de l’iceberg. Entre autres, il s’est impliqué davantage en politique qu’on le croyait. Il a été responsable du Comité de reconstruction de l’après-guerre et il a été président du Conseil économique du Québec, entre autres. Son implication couvre de nombreux domaines et de nombreuses compagnies privées. »

Voici une introduction de l’ouvrage:

« « Mesdames et messieurs, nous sommes en présence d’un bâtisseur de royaumes. Au temps de Louis XIV, Monsieur Brillant aurait été un intendant Talon. »

C’est par ces mots que le recteur de l’Université de Montréal, Irenée Lussier, amorce son discours le 29 mai 1959 avant de remettre à Jules-André Brillant un deuxième doctorat honorifique de cet établissement.

Précurseur des Paul Desmarais, Jean-Louis Lévesque ou Pierre Péladeau, Jules-A. Brillant fonde, dans les années 1920, deux grandes entreprises, la Compagnie de pouvoir du Bas-Saint-Laurent et Québec-Téléphone, jetant ainsi les bases d’un véritable empire industriel et financier diversifié dans plusieurs secteurs: services publics, journaux, radio, télévision, entreprises de construction, transport maritime et ferroviaire.

Cet homme né au sein d’une famille pauvre dans la Matapédia va réussir le tour de force de convaincre des financiers de Chicago, de Philadelphie et de New York d’investir dans ses projets. Jules-A. Brillant fut aussi président de la Banque provinciale du Canada et conseiller législatif à Québec de 1942 à 1968. Voici l’histoire d’un humble commis de banque qui s’est hissé au rang des grands bâtisseurs du Québec moderne. »

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