Deux noms magiques dans les débuts
-Gaston Therrien se souvient des époques de Sirois et LecavalierLe commentateur sportif du Réseau des Sports (RDS), Gaston Therrien, fait preuve de gratitude à l’endroit de L’Océanic de Rimouski (LHJMQ) en se remémorant ses débuts comme premier instructeur-chef de l’histoire de l’équipe.
Joint au téléphone grâce à la complicité du service des communications de RDS, Therrien se souvient particulièrement et fièrement de deux joueurs qui ont marqué les premières saisons de l’équipe qui représente Rimouski dans la Ligue de hockey junior majeure du Québec (LHJMQ). Replongé instantanément dans ses souvenirs à l’invitation du journal le soir pour souligner la 25e saison, il est volubile.
« C’est avec L’Océanic que je suis venu au monde pour mon après-carrière de joueur de hockey. Mon premier souvenir, c’est de voir, en entrant au Colisée, tous ces gens installés sur des chaises et des grandes tables de bois, occupés au téléphone, sous la supervision de Marius Fortier. Ils travaillaient à la première vente des billets. Et mon second souvenir important, c’est d’avoir fait d’Allan Sirois le premier capitaine de l’histoire de l’équipe. Le seul match qui n’a pas rempli le Colisée pendant les deux saisons que j’étais là, ce fut le premier. Après on a toujours été « sold out » », se souvient monsieur Therrien.
Équipe de région
« Ce fut une aventure incroyable. Allan, comme gars de la région, a beaucoup contribué à asseoir la popularité de l’équipe. Mon bon ami Éric Forest (directeur administratif à l’époque), a eu la bonne idée marketing de faire de L’Océanic, l’équipe de toute une région. Les gens sont venus de Rivière-du-Loup, de Matane, de partout dans les environs et se reconnaissaient dans la formation. Allan a eu un impact majeur dès son arrivée et je ne voudrais pas manquer de rappeler aussi la combativité de Christian Caron, un gars de Rimouski qui aurait pu aussi être notre capitaine tellement il se donnait sur la glace, arrivé au cours de la première saison (en provenance des Prédateurs de Granby) », ajoute l’ancien « coach ».
Lecavalier
En ce qui a trait à Vincent Lecavalier, Gaston Therrien raconte ce qui suit : « Quand toute l’équipe de direction a discuté avec la famille Lecavalier pour la convaincre de nous confier Vincent, son père était d’accord mais la maman était très réticente. Comment serait traité Vincent? Comme les autres! Qu’arriverait-il de ses études? On s’en occuperait (avec Rodrigue Landry, premier responsable de l’encadrement scolaire)! Que se passerait-il s’il avait un examen en même temps qu’un entraînement? On reporterait son examen à plus tard, sauf si c’était très important! Et plus encore. Plus tard, elle dira, en acceptant de nous confier son fils, qu’elle avait apprécié ma franchise. »
L’Océanic aura innové en ce sens, dans les démarches que mènent désormais les équipes pour convaincre leurs choix de se joindre à elles.
Méga transaction
Il y eut aussi, dans l’ère Therrien, une méga-transaction qui avait amené à Rimouski Derrick Walser et Éric Bélanger. Cet échange a marqué le début des Remparts de Québec version moderne, sous l’impulsion de Jacques Tanguay, fils de Maurice, copropriétaire de L’Océanic. À l’origine, Jacques faisait partie du groupe de Rimouski mais il s’en séparera plus tard pour déménager les Harfangs de Beauport au Colisée Pepsi.
« Alain Vigneault (NDLR : instructeur-chef de l’autre équipe) m’appelle, en furie, pour me dire « Qu’est-ce que c’est que cette transaction? » Je lui ai répondu : » Regarde ton chèque de paye et tu verras dessus le nom de ceux qui le signent. » Derrick Walser, un défenseur marqueur de 40 buts, a eu un impact incroyable et Éric ( devenu son collègue ) est venu animer notre attaque », estime Gaston Therrien.