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Des citoyens outrés réclament l’appui des élus

-Contre un projet d’usine d’asphalte
Une partie de la foule mécontente à l’assemblée du conseil, où on avait discuté du dossier la première fois, l’automne dernier. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Les membres du conseil municipal de Rimouski et la soixantaine d’opposants à un projet d’usine d’asphalte mobile dans le district Sacré-Cœur ont fort à faire pour se comprendre.

Il y avait beaucoup d’émotion dans l’air lors de l’assemblée régulière, lundi. De vives discussions ont été lancées par des citoyens qui refusent de voir la carrière située près de chez-eux ( secteur chemin Lausanne ) servir de lieu de fabrication du bitume. La pollution de l’air, la pollution par le bruit et une augmentation du trafic lourd font partie de leurs craintes. Les besoins en production d’asphalte accrus pour 2020 proviendraient du ministère des Transports.

Constats d’infraction

Le ton a monté, car certains ont laissé entendre que le maire, Marc Parent, souhaitait la réalisation de ce projet pour des raisons économiques et fiscales. Ce dernier réplique que la Ville a simplement donné son aval à la demande du promoteur adressée Commission de protection du territoire agricole (CPTA).

« Ça vient confirmer que l’usage demandé est conforme aux règlements municipaux de zonage. Ce n’est pas un appui au projet », insiste le maire, Marc Parent.

Les carrières, notamment bitumineuses, relèvent de l’Environnement et donc du gouvernement du Québec, a-t-il aussi fait valoir. Un problème du même ordre a déjà été soulevé il y a deux ans, sur le chemin du Sommet. La seule chose que la Ville pourra faire, aux dires du premier citoyen, ce sera d’émettre des constats d’infraction lorsque l’usine mobile sera en fonction, si des règlements municipaux sur la nuisance sont enfreints.

« Nous défendre »

« Je vous demande de cesser de faire des insinuations à l’effet que des membres ou tous les membres du conseil profitent de cette situation. Il est possible de discuter tout en restant respectueux. Vos commentaires ne le sont pas! Il n’y a aucune manigance dans ce dossier », a lancé M. Parent à un des citoyens qui se faisait insistant, Pierre Desforges. Celui-ci a notamment relevé que les élus semblaient eux-mêmes mal informés, au point de confondre le lieu de la carrière : « Alors, vous appuieriez un tel projet sans savoir en quoi il consiste ? »

« Êtes-vous prêt à vous battre, à défendre vos citoyens? À nous aider ? Oui ou non? Je ne demande pas des détails sur les risques pour l’environnement, je demande seulement que nos élus nous aident, qu’ils nous soutiennent. Si on doit s’adresser au ministère de l’Agriculture ou au ministère de l’Environnement pour empêcher ce projet, allez-vous nous appuyer ? Oui ou non ? », a questionné un autre contribuable.

Le maire a plus ou moins répondu à cette dernière question, et a déclaré : « Ça fait plus d’une heure qu’on s’en parle, alors je clos l’assemblée, ça suffit. »

Plus tard, en mêlée de presse, interrogé par l’auteur de ces lignes à l’effet qu’une assemblée d’information serait nécessaire, Marc Parent a répondu ce qui suit :

« Il est clair que les citoyens ont besoin d’informations additionnelles dans ce dossier. Il s’est dit bien des choses sur les médias sociaux. Le ministère des Transports est disposé à rencontrer la population intéressée. J’ai dit qu’à la Ville de Rimouski, nous allions faciliter cette rencontre. Je crois qu’il est important que le ministère des Transports explique ce projet le plus rapidement possible. La Ville de Rimouski elle-même est préoccupée par ce projet. »

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