Les citoyens veulent des réponses à TOUTES leurs questions
Les citoyens qui s’opposent à l’installation d’une usine de béton bitumineux près de leurs résidences, à Rimouski, entendent bien obtenir réponses à toutes leurs questions lors de l’assemblée publique de demain ( jeudi ).
La Ville de Rimouski organise une rencontre publique à ce sujet, jeudi, à 19 h, à la salle Michel-Leblanc de l’école Paul-Hubert. Le porte-parole du comité de citoyens, Pierre Desforges, explique que le mot d’ordre est de participer à cette assemblée dans le respect, mais tout en évitant de dévier des enjeux fondamentaux à leurs yeux.
Une soixantaine de citoyens ont réclamé, lors de la dernière assemblée du conseil municipal, le 4 novembre, que les élus reviennent sur leur décision d’endosser la demande de la compagnie Sintra à la Commission de protection du territoire agricole ( CPTAQ ) à l’effet qu’elle répond aux exigences des règlements de zonage.
« Je souhaite que nous puissions éviter des accusations de quelque nature que ce soit, mais aussi que rien ne vienne nous distraire du fond du débat, à savoir que nous n’acceptons pas que cette usine soit implantée dans notre cour (chemin de Lausanne, district Sacré-Cœur). Nous allons souffrir de cette situation. La base de tout ça est simple : on n’en veut pas à personne, on ne part en guerre contre personne, mais c’est simplement que c’est nous qui allons subir ça pour des intérêts économiques », tranche Pierre Desforges.
Consultés
« La Ville n’a pas consulté ses citoyens pour ce projet, et c’est ce qu’elle aurait dû faire. On ne peut pas faire ça à ses propres citoyens! La valeur de nos maisons va baisser, il va y avoir des odeurs, il y aura de la pollution, car on parle ici d’hydrocarbures, et le trafic de camions va augmenter dans notre secteur. Il ne faut pas prendre tous ces problèmes à la légère », ajoute monsieur Desforges.
Torturés
« Vous devriez voir à quel point ça nous affecte tous. On en perd le sommeil. Depuis deux semaines, il y a des résidents de notre rang qui ne dorment plus. Les gens sont fatigués. On se demande avec raison qui va nous dédommager pour tous ces ennuis? On ne veut se battre ni contre Sintra, ni contre la Ville, sauf qu’ils ont des comptes à nous rendre. Pourquoi ont-ils fait cela? Et pourquoi le conseil municipal a agi différemment avec la carrière Lachance ( NDLR : chemin du Sommet, dans un autre dossier de la CPTAQ ) ? », s’interroge-t-il.
Celui-ci est conscient que les carrières relèvent du ministère de l’Environnement, mais que les corporations municipales sont prises pour gérer les problèmes qu’elles suscitent. « Il faudrait qu’on révise l’encadrement légal pour mieux contrôler l’implantation des carrières. C’est une situation qui se retrouve ailleurs au Québec. Pour en revenir à la rencontre de demain, oui, nous y serons et nous voulons avoir réponse à toutes nos questions », note finalement le porte-parole du comité de citoyens.
Le journal le soir a aussi joint le conseiller du district Sacré-Cœur, Sébastien Bolduc, dont les commentaires seront publiés à 19 h.