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Nouvelle de 17 h

Impossible pour la Ville d’imposer un changement de site

« La carrière devait durer moins de 10 ans, et l’usine de bitume ? » -Yvan Dubé
Yvan Dubé pose ses deux questions au conseil municipal, observé par d’autres citoyens. ( Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Rimouski s’engage à faire respecter ses règlements municipaux et proposera éventuellement des mesures d’atténuation à BSL Sintra, mais ne peut pas forcer l’entreprise à s’installer ailleurs.

Plusieurs citoyens ont interpellé le conseil municipal au sujet de ce fameux projet, lundi soir, mais le dialogue ne semble plus possible. La Ville a fait ce qu’elle pouvait faire jusqu’à maintenant. « Je viens vous jaser du projet d’usine mobile de bitume », a dit Yvan Dubé, du 1191, chemin de Lausanne. « Votre question ? » a demandé le maire, Marc Parent.

« Il y a plusieurs questions. Depuis 30 ans et plus, les résidents du chemin de Lausanne endurent ( différentes situations ) par rapport au lieu d’enfouissement technique et à la carrière. On nous avait dit pour la carrière que ça durerait sept ou huit ans et elle est maintenant là depuis 15 ans. Et là, on nous dit que le projet d’usine sera temporaire. Ça nous inquiète énormément et le vase est plein. Pourquoi le projet n’est pas dans l’endroit idéal, le parc industriel? », a finalement demandé monsieur Dubé.

Rappel

La réponse du maire Marc Parent a été constituée d’un rappel et de deux engagements :

« Jeudi dernier, nous avons tenu une assemblée organisée très sérieusement. Toutes les informations qu’il nous était possible de donner ont été livrées, incluant la réponse à votre question. Plusieurs de ces questions auraient dû être adressées à BML division Sintra. L’entreprise a décliné notre invitation parce qu’elle n’a toujours pas le contrat d’asphaltage. Nous nous engageons à travailler avec BML pour trouver des mesures d’atténuation, au bénéfice des citoyens. La Ville va également s’assurer que ses règlements soient respectés », a renchéri monsieur Parent.

À propos : la réponse est que l’entreprise préfère fabriquer l’asphalte dans sa carrière, plutôt que dans le parc industriel, ce qui lui a été offert.

Absolument impossible

« Je veux comprendre votre raisonnement », s’est interrogé Yvan Dubé.

« C’est absolument impossible pour la Ville de Rimouski de forcer une entreprise à se délocaliser. Cependant, parmi les mesures d’atténuation, on peut penser au pavage de la propre route d’accès de l’entreprise, qui réduirait le bruit et la poussière. On aura des discussions, car BML a tout intérêt à ce qu’il y ait le moins d’impacts possible sur la population, compte tenu des règlements municipaux qu’elle doit respecter », a également précisé le maire, tout en enjoignant monsieur Dubé à laisser la place à un autre citoyen (ne) dans la période de questions.

545 km pour ça?

« J’ai roulé 545 km depuis l’extérieur de la région, pour venir vous voir ce soir, pour me faire répondre ça?! », a lancé Yvan Dubé, mécontent, avant de céder sa place.

Les résidents concernés sont en plein désarroi. Ils craignent une augmentation la pollution sonore, la pollution de l’air et la pollution de l’eau, ainsi qu’une circulation lourde accrue dans leur secteur.

Les besoins en asphalte vont passer de 12 000 tonnes en 2018 à 49 000 tonnes en 2020 dans la région de Rimouski, en raison de l’importance des travaux routiers projetés l’été prochain.

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