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Faits divers

Il y a 40 ans, Daniel rencontrait Moïse sur le mont de l’Éternel

Le photographe du Progrès-Écho se souvient
Daniel Jean devant la cabane de la « famille » du gourou Thériault. (Photo: courtoisie, Daniel Jean)

Il y a 40 ans, à l’hiver de 1979, un jeune homme de Saint-Fabien reconnu pour sa débrouillardise se retrouvait face à un des criminels les plus notoires du Québec.

Daniel Jean, bien connu comme pompier, formateur et intervenant en sécurité publique a aussi eu une brève carrière de deux ans comme photographe de presse. Employé par le défunt hebdomadaire Le Progrès-Écho, un bon jour, Daniel a reçu la « commande » de son rédacteur en chef, Jean-Claude Leclerc, d’aller réaliser un reportage dans la « commune »de Thériault en Gaspésie, un peu par accident.

« Un gars de l’extérieur de la région est débarqué au bureau. Je pense qu’il venait de Thetford Mines, qu’il connaissait Roch « Moïse » Thériault, et était lui aussi journaliste. Il disait qu’il avait besoin d’un photographe pour aller avec lui là-bas. On s’est entendus pour un échange de bons procédés. Jean-Claude a dit « Daniel va y aller ». Et moi j’ai dit : « Si Jean-Claude dit qu’il faut y aller, ben on va y aller ! ». Donc, on s’est dirigés vers Bonaventure et Saint-Jogues, dans la Baie-des-Chaleurs », relate Daniel Jean.

Pas de signes de violence

Ce dernier dit ne pas avoir remarqué de signes de violence dans le bâtiment principal de la « commune », lors de ce premier épisode de la vie publique de celui qui serait reconnu plus tard comme un meurtrier, tortionnaire et sanguinaire. Pour l’heure, il n’était qu’un original, une curiosité. Un reportage serait produit dans Allô Police (ou Photo Police) et un autre dans le Progrès-Écho.

« On s’est rendus en motoneige à partir de Bonaventure. On est restés là un gros 45 minutes. Je pense que j’ai été le seul photographe à avoir accès à leur « résidence ». Il n’était pas méchant. Il n’y avait pas de violence dans l’air. On a été bien accueillis ; on nous a même servi du thé de pissenlit ou quelque chose comme ça. Non, rien ne laissait présager ce qui allait se produire par la suite. Tout ce que j’ai remarqué, c’est que leur grande cabane avait été bien construite, avec du beau bois rond », renchérit monsieur Jean.

Expériences de vie

Interrogé à savoir s’il s’agissait du fait saillant de sa carrière de photographe de presse, cet éternel bon vivant réplique « Celui-là parmi d’autres… »

 Incroyable tout ce qu’on est prêt à faire pour un scoop, dans la presse écrite !

 « J’ai été photographe de presse en 1978 et en 1979. Le souvenir suivant va rappeler de bons souvenirs aux amateurs de motocross qui ont suivi Jocelyn Bérubé et Denis Marchand, à l’époque. J’avait été assigné au Supermotocross du Stade Olympique et j’avais une place disons, près de l’action. Les gars me passaient au-dessus de la tête ! Pour ça, comme pour Moïse, comme dans mes autres occupations professionnelles, je peux dire que j’ai connu de belles expériences de vie », se souvient enfin Daniel Jean.

Daniel Jean aujourd’hui. (Photo: Facebook, Daniel Jean)
Aperçu d’un reportage réalisé par le collègue Ernie Wells, dans le Progrès-Écho, en 2011, à l’occasion du décès de Roch Thériault.
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