La Fondation Jennely-Germain étend son rayonnement
Un partage de dons entre Rimouski et La ValléeLe journaliste et commentateur sportif Michel Germain confirme que la fondation créée en mémoire de sa fille rayonnera désormais sur Rimouski-Neigette, en plus de La Vallée.
Étant résident et conseiller municipal du conseil d’Amqui, le descripteur radiophonique des matches de L’Océanic de Rimouski, de la Ligue de hockey junior majeure du Québec (LHJMQ), avait d’abord convenu avec son conseil d’administration que la Fondation Jennely-Germain, créé officiellement il y a deux mois, aurait pour objectif de nourrir les bouches des enfants démunis de 0 à 17 ans, de La Vallée La Matapédia.
Mais comme ses activités professionnelles et ses relations pour la Fondation débordent le territoire de La Vallée, monsieur Germain confirme au journal le soir, en entrevue exclusive, que son conseil d’administration vient d’accepter à l’unanimité de partager 50-50 avec Moisson Rimouski-Neigette, tout don en provenance de Rimouski-Neigette.
« Nous nous doutions, avec l’implication de la famille Tanguay, de Sidney Crosby, de Vincent Lecavalier et de Brad Richards, que la question se poserait un moment donné, que les offres de dons et d’implication déborderaient les limites de la Vallée. Nous aurions été mal à l’aise d’utiliser des dons de Rimouski exclusivement pour des enfants de La Vallée. Alors il y aura désormais un partage. Maintenant, cette question est réglée et ce nouveau partenariat sera rendu officiel au courant du mois de décembre », explique Michel Germain.
La fille de ce dernier, Jennely, ainsi que sa conjointe, Martine, et sa mère, Georgette, sont décédées accidentellement le 15 décembre 1998.
Empathie naturelle
« La mise sur pied de la Fondation s’est concrétisée au fil d’un long processus. L’idée d’en faire une fondation dédiée à lutter contre la malnutrition infantile m’est venue au bout d’une réflexion qui m’apparaissait importante; je voulais cerner ce qui caractérisait vraiment Jennely (décédée à seulement neuf ans). Un jour, ça m’a frappé. Elle avait une empathie incroyable pour une enfant de son âge. Elle nous faisait toujours des réflexions sur ce que contenaient les boîtes à lunch de ses petits amis; elle déplorait qu’il arrive du mal aux autres », se souvient-il.
René, Vincent, Brad
Puis, comme il s’était fait de nombreux amis en cours de route depuis le début de sa carrière, il y a quelque 40 ans, dont 25 saisons avec L’Océanic, les bras tendus vers lui pour l’aider à créer et à financer la Fondation ont été nombreux. D’abord, le conseiller financier René Gagnon l’a aidé à avoir une conversation en tête-à-tête avec Vincent Lecavalier, à un moment propice, lors du dernier tournoi de golf de la fondation du grand numéro 4.
« Qui dit Vincent dit Brad (Richards). Brad a non seulement connu Jennely, mais il a aussi été là aux moments importants. En jasant avec Vincent, je me disais « faut que je lui demande le numéro de téléphone à Brad ». J’en arrive là et Vincent me dit : « Laisse faire Brad, je m’en occupe. » Un peu plus, tard, je recevais les deux premiers chèques de la Fondation, de 5 000 $ chacun. » La famille Tanguay et Sidney Crosby auront aussi fait un pas en avant, tout comme d’innombrables gens d’affaires, clubs sportifs, bénévoles, entreprises, organismes désireux de faire leur part.
Michel tient à remercier tous ceux et celles qui l’ont appuyé dans ses efforts pour lancer la Fondation Jennely-Germain, incluant les membres de son conseil d’administration, mais en particulier une intervenante sociale au grand cœur, Marie-Noelle Roussel, son « étincelle ».