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Le grand mystère de l’Espace Alcide C. Horth

Mauvais terrain ou mauvais concept?
L’Espace Alcide C. Horth tel que le voyait la Ville, il y a cinq ans. (Photo: illustration Ville de Rimouski-archives)

Le concept de l’Espace Alcide C. Horth, au potentiel d’investissements évalué à 100 M$ à terme, est toujours un espace vide, après bientôt cinq ans.

Ce concept de développement mis de l’avant par la Ville de Rimouski en mars 2015 n’a toujours pas suscité d’investissement commercial depuis ce temps. La Ville y a amené les infrastructures souterraines et y a aménagé des cases de stationnement face à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).

Depuis trois semaines, le journal le soir a effectué des demandes d’entrevues répétées au Service des communications de la Ville de Rimouski, afin d’avoir l’heure juste dans ce dossier. « Nous n’accorderons pas d’entrevue pour le moment concernant l’Espace Alcide C. Horth. Lorsque nous aurons de nouveaux éléments à annoncer à ce sujet, vous serez tenu au courant », nous a-t-on finalement répondu mardi dernier.

Des indices

Nous avons récemment établi que si le site de l’Espace Alcide C. Horth aurait pu s’avérer intéressant pour accueillir la nouvelle Lab-École, la Commission scolaire maintient son choix d’utiliser un terrain plus à l’Est, près de la montée Industrielle et Commerciale. Une source nous a mentionné qu’une des raisons de ce choix serait la nature glaiseuse du sol du terrain de l’Espace Alcide C. Horth, situé entre la rue Hupé et l’avenue Léonidas Sud, et entre la 2e rue et le boulevard Arthur-Buies, juste en avant de l’UQAR.

Cité des Achats

Mais ce ne serait pas la raison du manque d’intérêt des principaux entrepreneurs en construction de Rimouski. Un de ceux-ci, qui veut demeurer anonyme pour maintenir ses bonnes relations avec la Ville, mais est reconnu pour son sérieux et son professionnalisme, nous fournit des réponses intéressantes.

« La nature du sol est glaiseuse, mais pas assez pour empêcher la réalisation d’un projet intéressant. Il y a le même type de sol dans la Cité des Achats et cela ne nous a pas empêché d’y faire un développement de cette ampleur. Le problème réside dans la nature du projet. Les entrepreneurs ont l’impression que la Ville a voulu recréer une seconde rue Saint-Germain, avec des commerces au rez-de-chaussée et des logements en haut. À quoi bon? Ce n’est pas de l’innovation, c’est du déjà-vu. Tant que la Ville s’accrochera à ce concept, il n’y aura pas d’intérêt. »

Logements

 L’idée était de favoriser l’implantation de commerces de proximité pour améliorer l’offre de services aux résidents des Prés du Saint-Rosaire, tout autour, et de la diversifier par rapport aux grandes surfaces de la Cité des Achats. Pharmacie, café, salon de coiffure, boutiques à dimension humaine devaient s’y installer, avec des logements inclus.

« Il y a trop de contraintes et pourtant, ne serait-ce pas une bonne idée d’y construire tout simplement des édifices à logements locatifs? Il y aurait certainement de la demande, avec l’université juste en face. La Ville a déjà annoncé son intention de revoir le projet. C’est peut-être pour bientôt. Sait-on jamais? », conclut notre interlocuteur.

En vidéo, une intervention de la responsable de l’urbanisme, Anne Barrette, lors de l’annonce du projet.

L’Espace Alcide C. Horth n’est rien devenu d’autre qu’un espace libre, depuis près de cinq ans. (Photo: Google Maps)
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