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Des p’tits animaux et des humains!

(Photo: Pierre Michaud- archives)

Plusieurs d’entre vous avez lu l’excellent roman « Des souris et des hommes» de l’écrivain américain John Steinbeck qui fut adapté au cinéma et au théâtre.

Je me suis inspiré du titre de ce livre pour nommer ma présente chronique qui s’intitule : «Des p’tits animaux et des humains».

Êtes-vous prêt à assister à la pièce? Véritable dramatique théâtrale, tous les artistes rimouskois sont sur scène prêts à vous livrer une prestation rocambolesque, le mot est faible. En levée de rideaux, les chiens et les chats errants n’en croient pas leurs oreilles poilues.

Ils ont entendu qu’ils auraient droit à un nouveau centre animalier dans le parc industriel rimouskois. Bien quoi, si on y a déjà érigé un centre de détention pour les humains pourquoi pas un refuge pour les petits animaux.

Nec plus ultra

Fini la bâtisse à l’autre bout du monde dans le district Sainte-Odile, fini la contamination et la mise en quarantaine, nos p’tits animaux seront traités aux p’tits oignons! Le nec plus ultra, rien de moins avec un vétérinaire, des préposés, etc.

Le nouveau centre animalier sera construit au coût de 3,3 millions de dollars. De quoi, tomber à quatre pattes quand on entend la nouvelle. Pourtant, la Ville de Rimouski avait estimé les travaux à 1,8 million de dollars au début du projet.

Du simple au double quasiment. Qu’est-ce qui peut expliquer un tel écart? Et en plus, il faudra prévoir un budget d’opération annuel récurrent et qui va payer, vous pensez? Citoyens, vous avez beau chialer ou bien japper si vous voulez mais rien n’y changera. Chiens et chats sont choyés, on les aime ces p’tites bêtes là et les spectateurs trépignent.

Mais à l’autre bout de la scène, il y a des regroupements et des associations qui font des représentations auprès du conseil municipal pour offrir des services ou une meilleure qualité de vie à des humains. Pensons à l’Association du cancer de l’Est du Québec, la Maison Marie-Élisabeth, Opération Nez rouge qui ont vu leurs demandes de subventions amputées de plusieurs beaux dollars.

Nommons également le Comité logement Rimouski-Neigette qui revendique des logements sociaux salubres à prix abordable pour les personnes à faible revenu. La Ville annonce régulièrement que des projets sont sur la table. Mais qu’en est-il au juste? Pourquoi les humains doivent-ils sortir leurs griffes et manifester tandis que les p’tits animaux ont ça tout cuit dans le bec?

Un autre bel exemple où des bénévoles convaincus doivent se confronter aux édiles municipaux est celui du projet d’ébénisterie communautaire que veulent mettre en place des citoyens rimouskois.

Ils multiplient leurs démarches pour rendre service à des humains mais leurs interventions demeurent vaines. On leur suggère de faire une demande auprès des corporations de loisirs de districts pour qu’ils installent leurs pénates dans un centre communautaire. Voir si un centre communautaire est adapté actuellement pour recevoir une ébénisterie. Une telle réponse équivaut à recevoir un bon coup de marteau sur les doigts. La pièce de théâtre vire au drame. La tristesse est palpable, visible chez les acteurs.

Savez-vous que 70% de nos petits animaux domestiques recevront un cadeau à Noël et qu’ils verront leur bol de nourriture plein à craquer. Pendant ce temps, les responsables de Moisson Rimouski-Neigette feront des pieds et des mains pour offrir des paniers de Noël aux familles dans le besoin. Sans compter que les locaux du Répit du passant devraient être remplis à pleine capacité. Une chance que ces organismes rendent des situations que l’on pourrait qualifier d’inhumaines, un peu plus humaines.

Mais le dernier acte n’est pas encore joué. Les humains n’ont sûrement pas dit leur dernier mot. Espérons-le grandement. Michel Francoeur Chroniqueur dédié aux affaires municipales

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