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La robotisation gagne de plus en plus de terrain en production laitière

Jean Gosselin, propriétaire d’Équipements CPR, à droite, en compagnie de Jean-Nil Fournier, producteur laitier à Saint-Anaclet, propriétaire de Ferme Ronier.Photo :Hugues Albert

D’aucuns encore se souviennent avoir vu un oncle cultivateur Maurice ou Omer effectuer la traite de ses vaches laitières à la main. Ou courir aux champs pour aller chercher le troupeau qui y paissait paisiblement pour le diriger vers l’étable à l’heure de la traite. Images d’une époque révolue.

Les temps ont changé, les technologies ont évolué à pas de géant en agriculture. Véritable révolution dans l’industrie laitière quand est apparue la trayeuse automatique. Que dire maintenant du choc provoqué récemment par l’implantation des robots de traite dans les fermes laitières.

La robotisation apparaît de plus en plus comme solution aux besoins des producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent, explique Jean Gosselin, propriétaire de l’entreprise Équipements C.P.R. de Saint-Anaclet

L’efficacité passe par la robotisation des entreprises, souligne-t-il. Jusqu’à présent, son entreprise en a installé dans plus de 145 fermes laitières au Bas-Saint-Laurent, soit dans la Mitis, Rimouski-Neigette, la Matapédia, en Matanie, au Témiscouata, dans les secteurs de Rivière-du-Loup et des Basques. C.P.R. vient en outre d’agrandir son territoire jusqu’aux portes de Montmagny pour couvrir un vaste territoire s’étendant de Chaudière-Appalaches jusqu’en Gaspésie et au nord du Nouveau-Brunswick.

L’exploitation d’un système de traite robotisée Lely produit un impact décisif en termes de temps libre et de flexibilité, explique-t-il. Mais les salons de traite conventionnels sont aussi très performants et très avantageux, fait-il valoir en contrepartie.

La traite robotisée réduit les risques de blessures. Avec les systèmes de traite mécanique, le fait de se pencher constamment abîme les genoux et les articulations des hanches.

DES AVANTAGES QUI NE MENTENT PAS

Quatre producteurs laitiers de la région donnent leur appréciation des robots qu’ils ont acquis au cours des dernières années.

Jean-Nil Fournier, de Ferme Ronier Saint-Anaclet, utilise deux robots de traite Lely A4, soit depuis le réaménagement de la ferme dont on a agrandi l’étable pour la transformer en stabulation libre. Il indique que cet équipement lui a permis d’augmenter sa production de 20 % et de présenter une production annuelle par vache de 11 000 kilos en moyenne.

« Le robot améliore la flexibilité au niveau des horaires de travail, il permet de travailler différemment, fournit plus d’information mais le principal, il assure un plus grand confort aux animaux. Les vaches sont plus en forme étant en stabulation libre, elles sont moins stressées. »

FLEXIBILITÉ

La grande flexibilité d’horaire et l’autonomie qui résulte de la robotisation est un des aspects les plus appréciés dans le travail quotidien chez Ferme Dijean de Saint-Octave-de-Métis, propriété de Luc Rousseau et Idès Fortin qui utilisent deux robots de traite Lely A4. « C’est physiquement moins difficile et les animaux sont plus confortables. »

Plusieurs autres avantages sont aussi notés : meilleur suivi de santé des vaches avec toutes les données qu’ils emmagasinent pour chaque animal, des vaches plus calmes, une augmentation de productivité et une meilleure qualité de vie.

CONFORT

Vincent Robichaud, de Ferme Robirou de Saint-Fabien, explique que quand il s’est établi sur le site actuel, les animaux manquaient de confort et qu’une étable à stabulation libre et la traite robotisée représentaient la solution. « Nous aimons l’horaire qui vient avec le robot. Nous sommes satisfaits des avantages qu’il offre et qui permet une plus grande flexibilité d’horaire et un meilleur suivi des animaux. »

MAXIMISER LA PRODUCTION

Les frères Fréréric et Nicolas Pelletier de Ferme Dupotier de Saint-Donat utilisent trois robots de traite Lely A4 depuis qu’ils sont installés dans leur nouvelle étable érigée en 2017.

« Nous avons pu maximiser la production tout en ayant recours à moins de main d’œuvre. Notre horaire de travail est plus souple et les animaux sont moins stressés. Ceci nous permet de consolider nos liens travail-famille puisque nous avons plus de temps à consacrer à nos enfants. »

Un autre avantage considérable quant à l’utilisation de robots de traite en production laitière est qu’il permet une économie importante financièrement, nécessitant moins de main d’œuvre, celle-ci se faisant de plus en plus rare dans ce champ d’activité très spécialisé.

Et pour l’entreprise C.P.R., le développement ne s’arrête pas là puisque déjà des ententes sont signées avec des producteurs de la région pour l’installation et la mise en marche de 16 autres robots de traite en 2020.

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