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Nouvelle de 17 h

Quand les gens faisaient la file pour voir le Père Noël

Populaire le Père Noël Brisson? Une scène croquée dans les années 1960, dans les rues de Rimouski. (Photo: courtoisie, collection Jean Brisson)

Il était une fois les rues du centre-ville de Rimouski parsemées de gens qui faisaient la queue pour rencontrer un fameux personnage.

Dans les années 1950 et 1960, l’animateur et fantaisiste Jean Brisson, aujourd’hui 88 ans, incarnait le Père Noël pour le compte du magasin Peoples qui a occupé une autre adresse du centre-ville avant de s’installer à la Grande Place.

Le chroniqueur du journal le soir et historien Richard Saindon nous rappelle que Peoples avait alors pignon sur rue dans un bâtiment situé tout juste à l’Est de l’actuel librairie l’Alphabet, elle-même occupant une partie de l’ancien Woolworth. On parle donc d’un magasin situé entre l’avenue Saint-Louis et l’avenue de la cathédrale.

Le Père Noël Brisson se souvient que de là, les familles en attente de voir le fameux personnage se retrouvaient dans une file qui se rendait jusque à l’avenue de la Cathédrale. Dans une autre direction, des gens patientaient aussi pour se rendre à la station radio-télé CJBR, sur la rue Jean-Brillant, vis-à-vis l’hôtel de ville, qui offrait en même temps des cadeaux.

Rues pleines

« Avec Peoples, c’était incroyable! Les rues étaient pleines de monde! Il y a peut-être des gens qui vont se reconnaître là-dedans », s’exclame monsieur Brisson.

« J’ai dû faire le Père Noël pendant au moins 20 ans! C’est Guy Madore qui a fait le Père Noël avant moi. À un moment où il devait commencer, il est tombé malade et on m’a demandé de le remplacer. Cela a duré longtemps à partir de ce moment. Ça commençait un mois avant Noël. Quand c’était télévisé, ça durait une heure dans l’temps. Il y avait des moyennes files d’attente dehors. On fermait les rues. »

« Le gérant de Peoples s’appelait Jacques Noiseux. On le voit sur une de mes photos avec le maire Elzéar Côté et le policier Maurice Brisson. On n’était pas parent mais on se connaissait. Il avait lui aussi des talents. Dans le temps des Fêtes, il imitait un chanteur célèbre. Je me souviens de Pierre-Paul D’Anjou, également, qui avait payé un caméraman pour filmer ses trois enfants avec moi », raconte monsieur Brisson.

As-tu été sage?

Avec toujours la même patience, le Père Noël se prêtait toujours à la même routine. Comme aujourd’hui, il prenait les enfants sur ses genoux et leur faisait un brin de jasette.

« Le gérant de Peoples s’appelait Jacques Noiseux. On le voit sur une de mes photos avec le maire Elzéar Côté et le policier Maurice Brisson. » (Photo: courtoisie, collection Jean Brisson)

« As-tu été sage? Quel jouet aimerais-tu avoir en cadeau? C’est plaisant quand tu tombes sur un enfant qui jase un peu, mais ardu quand il ne parle pas. Il faut que tu combles les temps morts. Je n’ai jamais pensé à l’avance ce qui allait se passer ou ce que j’allais lui dire », avoue celui qui est aujourd’hui encore animateur de voyages et magicien.

Jean Brisson (Photo: Facebook)

« J’improvisais. Comment s’appellent ton papa et ta maman était une question importante, parce que ça faisait réagir toute la famille et les amis », mentionne Jean Brisson, ajoutant : « Je vais chez ma fille pour Noël. J’en profite pour souhaiter à tout le monde la santé, c’est ce qu’il y a de plus important, et du bonheur dans sa famille. »

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