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Nouvelle de 19 h

La vie commence pour une jeune huissière éprise de justice

Véronique Plourde (Photo: courtoisie)

Une jeune femme originaire de Saint-Octave, dans La Mitis, Véronique Plourde, vient de vivre un grand jour dans sa vie en complétant la formation qui lui permet d’exercer dorénavant le délicat métier d’huissier de justice.

Véronique affiche son plus beau sourire du haut de ses 23 ans depuis qu’elle a terminé son stage de six mois à l’Étude Pierre Blier Huissier de Justice, de Rimouski. Badge en main, elle doit maintenant faire face à des situations parfois tendues, quand elle doit intervenir auprès d’une personne pour lui signifier l’expulsion de son logement, lui délivrer un avis de saisie ou lui remettre un jugement de petites créances, par exemple.

Éprise de justice

La justice est le grand concept qui a d’abord attiré Véronique Plourde vers cette voie. « Pour devenir huissier de justice, il faut compléter son secondaire 5 et suivre ensuite une formation collégiale en techniques juridiques. Celle-ci dure habituellement trois ans à temps complet. Pour ma part, je me suis inscrite au Collège F.X. Garneau de Québec. Parmi les techniques en question, on a différent choix. En ce qui me concerne, j’ai compris en cours de route que c’est huissier de justice qui collait davantage à ma personnalité », confie-t-elle.

Madame Plourde, dont les parents sont Lina Ouellet et Alain Plourde, se dit très heureuse aussi parce qu’elle peut demeurer au Bas-Saint-Laurent. « C’est ma région, je l’adore et j’espère que je pourrai contribuer à former la relève pendant ma carrière et encourager d’autres jeunes de la région à devenir huissier de justice. Je trouve ça important que les jeunes demeurent dans la région. »

Main de fer dans un gant de velours

Véronique soutient qu’elle saura réagir quand elle aura à faire face à un mauvais accueil. Il faut une main de fer dans un gant de velours, comme on dit!

« Nous, nous sommes les personnes qui vont livrer le message. Il faut bien le faire comprendre à l’autre personne et lui remettre. Il faut des facultés de communication et il faut de l’autorité, en même temps que de la patience et du jugement. »

Justice au secondaire

Véronique, si un jour elle devient politicienne, aurait une bonne idée à faire cheminer : « Je crois qu’on devrait donner des cours de justice dans les écoles secondaires. Les citoyens ne connaissent pas assez les lois. Trop de gens ignorent leurs droits. Trop font abuser d’eux et un trop grand nombre abuse des autres », précise-t-elle.

Le dernier condamné à mort

À prime abord, elle pourrait elle-même donner des cours.  « La justice, c’est un sujet très passionnant. Je pourrais vous en parler longtemps », s’enthousiasme Véronique.

Et justement, vu qu’on a peut-être besoin de plus de cours sur la justice, à l’école, quelqu’un sait à quand remonte la dernière condamnation à mort au Canada? Allez, on lève la main!

« Euh, je ne le sais pas, comme ça, là, mais j’aime les défis. Vous me lancez un défi? », répond d’abord la nouvelle huissière, ajoutant quelques instants plus tard : « Je vais trouver ça… je l’ai! 1976! Sous Pierre Eliott Trudeau. »

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