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Le virus nous amène au seuil d’une récession

(Photo: Unsplash photos)

La situation peut sembler surréaliste à certains, mais le coronavirus nous entraîne dans des moments qui s’annoncent historiques à plusieurs égards, notamment au plan économique.

Des sommes considérables devront être investies par les deux paliers de gouvernement, d’abord pour prévenir la propagation et ensuite, pour compenser éventuellement les pertes subies par une partie des travailleurs, par les entreprises et par les promoteurs et organisateurs d’événements annulés. C’est une situation sans précédent.

Mardi, notre collaborateur conseiller financier et gestionnaire de portefeuille Sébastien LeBlanc signalait que la situation était corsée; elle l’est encore davantage aujourd’hui.

Moment historique

« Nous avons eu une journée fertile en émotions, hier. La situation a empiré et on a atteint de nouveaux creux. Ça s’est amélioré beaucoup aujourd’hui en ce qui a trait à la bourse, mais le marché demeure extrêmement volatile. Depuis hier midi, tout ce qui a été annoncé a des impacts. Ce qu’on vit aujourd’hui, tant au plan social qu’au plan financier, c’est du jamais vu! C’est un moment qui va entrer dans l’histoire. On en parlera encore dans les prochaines décennies », affirme monsieur LeBlanc en ce vendredi 13.

Incertitude

« Nous allons vivre une situation économique en « V », c’est-à-dire que si on atteint le creux, cela va nécessairement s’améliorer, car ça se terminera forcément un jour. On ne sait pas quand, mais ça va passer. Quand ce sera réglé, le hockey va reprendre, les affaires vont reprendre, les gens vont recommencer à voyager en masse. La terre va continuer de tourner. Ça va durer quelques mois, peut-être quelques semestres dépendamment des secteurs. Mais ça demeure une grande période d’incertitude », confie Sébastien LeBlanc.

Banques centrales

« Les autorités essaient d’agir en amont pour éviter des situations comme on voit en Italie. On ne veut pas se rendre là et avec raison. Les banques centrales sont là pour assister dans des situations comme ça. Elles ont baissé leurs taux. Ça c’est une chose et parallèlement, le système bancaire canadien et international est solide. On n’assiste pas à l’effondrement du système comme ça a été en 2008. Les gens sont encore capables d’avoir des projets et les banques sont encore capables de leur prêter de l’argent. »

Rassurer les bourses

« Ce qu’il faut pour rassurer les bourses, c’est un consensus entre les gouvernements à travers la planète qui vont aider leurs citoyens qui sont affectés temporairement cette situation. Par exemple, les écoles sont fermées. Il y a des parents qui devront rester à la maison. Il y aura une baisse de productivité et il y a des gens auxquels il manquera de l’argent à la fin de la semaine. Tout ça pour ne pas que les emprunts viennent en défaut et pour éviter qu’il y ait plus de problèmes dans l’économie », estime-t-il.

Sébastien LeBlanc (Photo: courtoisie)

Ne pas paniquer et tenter de saisir les opportunités qui se présentent, dans le contexte, demeurent les mots d’ordre du conseiller.

Recul moyen de 36%

 « Nous sommes bel et bien dans un marché baissier. Depuis la Seconde guerre mondiale, c’est la 13e (!) fois que ça ce produit. Ce qui donne un recul moyen de la bourse de 36%; 30% hier soir au Canada. Le creux, personne ne sait il va être où mais il va arriver et on va remonter. Nous sommes dans une période de brouillard, mais les données historiques nous aident à mieux s’orienter. Le temps est à la faiblesse du marché mais quand on regarde devant, les reculs éventuels des investisseurs vont être rattrapés peut-être d’ici un an ou deux. »

« Les entreprises qui ont passé à travers 2008, vont passer à travers 2020. On a comme une auto : on met le moteur sur pause mais comment ça va aller en redémarrant, il y aura peut-être des pièces qui fonctionneront moins bien. Il y aura peut-être des changements dans les façons de faire, par exemple, pour les compagnies aériennes. Quand il y aura moins d’incertitude tout ira mieux. »

Spectacles

Une industrie qui risque d’être très affectée est l’industrie culturelle. Des spectacles s’ajoutent à la longue liste des activités perturbées.

À la suite de l’évolution des mesures préventives annoncées par le Gouvernement du Québec afin d’endiguer la propagation du COVID-19, Spect’Art Rimouski annule toutes ses activités jusqu’au 29 mars inclusivement. 

Le spectacle de la formation musicale Groove à la Taverne 666 est reporté au 5 juin.

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