Le seul endroit pour l’asphalte : le parc industriel
Le conseil municipal de Rimouski a complété ses démarches légales, hier soir, afin que la production d’asphalte soit dorénavant confinée au parc industriel.
La résolution adoptée hier soir entraîne une modification au règlement de zonage qui permet dorénavant la production d’asphalte dans un secteur donné du parc industriel, et la nuit. Elle fait en sorte que cette destination soit dorénavant la seule possible pour le projet d’usine mobile de production de bitume de la compagnie Sintra, qui avait d’abord prévu s’installer près de sa carrière située près du chemin de Lausanne, dans Sacré-Cœur.
Ce projet a suscité le mécontentement de familles et de ménages d’une quarantaine de résidences qui craignaient la pollution de l’air et sonore, la circulation des camions lourds et la dévaluation de leurs propriétés.
De nuit
« La décision ultime (d’implanter une nouvelle usine à Rimouski) relève toujours de Sintra. Il faut comprendre que le ministère des Transports exigera dans son appel d’offres la production d’asphalte la nuit, pour limiter les impacts de congestion automobile sur l’autoroute 20 et la route 132 dans Rimouski. Le conseil municipal a adopté ce soir une résolution qui fait en sorte que le seul endroit où du béton bitumineux pourra être produit, c’est dans le parc industriel », précise le maire, Marc Parent.
« Il faut ajouter que la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a rendu un avis négatif, la semaine dernière, en lien avec la demande de Sintra pour le secteur du chemin de Lausanne. Honnêtement, je ne vois pas la possibilité pour Sintra de s’installer ailleurs que dans le parc industriel », conclut le maire.
Besoins énormes
Il doit y avoir énormément de travaux routiers autour et dans Rimouski l’été prochain, entre autres sur l’autoroute 20.
Les besoins en asphalte du ministère des Transports sont passés d’une moyenne de 12 000 tonnes d’asphalte noire en 2018 et les années précédentes, à 27 000 tonnes à la fin de l’année 2019, pour finalement exploser à 49 000 tonnes cette année. Ces besoins passeront à 44 000 tonnes en 2021.
« C’est à la demanderesse qu’incombe le fardeau de démontrer qu’il n’y a pas, ailleurs dans le territoire de la municipalité locale et hors de la zone agricole, un espace approprié disponible aux fins visées par la demande. La demanderesse n’a pas démontré qu’il n’existait pas de tels espaces », précisait notamment l’avis de la CPTAQ.