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COVID-19

Encore 11 jours avant le sommet de la contagion

Des élus s'inquiètent d'une hausse de la détresse psychologique
Harold LeBel appréhende la réforme de l'éducation. (Photo lesoir.ca, Pierre Michaud)
Le député LeBel est inquiet. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Les prévisions concernant la propagation du coronavirus confirment l’hypothèse d’un retour progressif aux activités normales aux alentours de la première semaine du mois de mai.

Ces prévisions des experts de la Direction nationale de la santé publique, dévoilées en fin d’après-midi, anticipent que l’épidémie atteindra son apogée le 18 avril. On verrait alors diminuer les statistiques, jusqu’à ce que tout soit suffisamment sous contrôle pour en arriver à la fin de l’état d’urgence sanitaire nationale décrétée le 14 mars.

En mai

Cela veut aussi dire, comme l’indiquait le premier ministre, ce midi, un retour progressif à une vie normale. « Les augmentations des soins intensifs et des hospitalisations se stabilisent. C’est encourageant : on va atteindre bientôt le fameux sommet. Si on veut être capable de retourner progressivement à une vie normale au mois de mai, c’est important de rester très discipliné pendant tout le mois d’avril. »

Samedi dernier, monsieur Legault parlait du maintien probable de la fermeture des commerces non-essentiels jusqu’au 4 mai.

Les deux scénarios : entre 1 000 et 8 000 décès

Les deux fameux scénarios pour le Québec, lorsqu’on en arrivera au sommet de la crise varient énormément. Basé sur ce qui s’est passé dans les pays les plus affectés d’Europe, dont l’Italie, le scénario pessimiste prévoit 59 845 cas de COVID19, 8 860 décès, 3 028 personnes hospitalisées et 1 009 personnes aux soins intensifs.

Le scénario positif est basé sur le Portugal et l’Allemagne. Il prévoit 1 263 décès, 29 212 cas de COVID19, 1 404 hospitalisations et 468 personnes aux soins intensifs. Les bonnes pratiques mises en place par le Québec lui permettent d’espérer les meilleurs résultats.

Craintes

Pour certains, mai, c’est la lumière au bout du tunnel, mais pour d’autres, c’est encore un mois à attendre. Monsieur Legault a demandé ce midi aux citoyens tenter de ne pas se laisser décourager par les fameuses prévisions.

La durée de l’état d’urgence sanitaire nationale fait aussi craindre aux députés du Parti Québécois une augmentation de la détresse psychologique. On appelle donc Québec à s’assurer d’y consacrer toutes les ressources nécessaires.

Pour le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, il ne faut pas croire que le 18 avril, tout recommence comme d’habitude, ou même parier sur un retour à la normale début mai.

« Je crois qu’il faut éviter de se projeter dans le temps. Il faut prendre ça un jour à la fois. Ce que je dis à nos concitoyens, c’est que, parfois, les projections, ça peut juste nous angoisser. Gardons espoir, on va passer au travers. Je suis un peu comme tout le monde, j’espère que ça va durer le moins longtemps possible mais on n’a pas grand pouvoir sur ce qui se passe. »

Se montrer patient

« Il faut bien prendre soin de soi et bien s’occuper; s’assurer qu’on n’échappe personne. Passer au travers d’une façon correcte. S’il faut se rendre plus tard qu’au mois de mai, je pense que les Québécois continueront de faire ce qu’ils font : ils vont faire ce qu’il faut, parce que la situation l’exige. C’est qui nous permet de passer au travers. Nous, les Québécois, on respecte les consignes et j’en suis très fier et je pense qu’on le fait à Rimouski aussi. Il faut être patient. Ça va finir par passer », déclare monsieur LeBel.

« Le niveau d’anxiété des citoyens peut augmenter à un point tel que certains soient tentés d’envisager une solution qui n’en est pas une : le suicide. Il est primordial d’apporter tout le soutien nécessaire aux ressources en place; il faut aider ceux et celles qui aident », insiste celui qui est aussi porte-parole du Parti Québécois en matière de solidarité sociale et de services sociaux.

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