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Réal D’Amours voit venir l’épidémie depuis 20 ans

Les plus âgés reconnaîtront Réal D’Amours, à droite, ici en compagnie du célèbre cardiologue sud-africain Christiaan Barnard. (Photo: courtoisie)

Le journaliste scientifique Réal D’Amours, dont la famille est originaire de la région, anticipe depuis 20 ans une crise épidémique comme celle que l’on connaît avec le coronavirus.

Habitant maintenant à Boucherville, monsieur D’Amours a résidé pendant 32 ans, surtout l’été, à Trois-Pistoles, pendant sa carrière et après sa retraite en 2002. Il préside l’Association des D’Amours d’Amérique qui compte beaucoup de membres dans l’Est du Québec et même en Europe. Il y aura un grand rassemblement en 2021 pour le 25e anniversaire de l’Association, à Québec ou au centre du Québec.

Il a connu une carrière de 32 ans à la Société Radio-Canada, principalement comme journaliste scientifique. Il est passé brièvement par CJBR à Rimouski.

Son grand-père paternel est originaire de Sainte-Luce et a élevé sa famille à Val-Brillant, avant de s’implanter à Trois-Pistoles. « J’ai commencé à me rendre à Trois-Pistoles régulièrement à partir de l’âge de deux ans », précise-t-il.

Épidémie annoncée

Comme journaliste scientifique, ce qui le frappe avec la crise du coronavirus, c’est que cette épidémie était attendue par un certain nombre de spécialistes. Et avait été annoncée!

« Je m’informe toujours de ce qui se passe dans le Bas-Saint-Laurent. J’ai commencé ma carrière en 1962. J’ai travaillé pour des radios privées et pour Radio-Canada, notamment à Saskatoon, avant d’avoir l’honneur d’être parmi les organisateurs et fondateurs de la salle des nouvelles de Radio-Canada télé à Winnipeg, en 1972. J’ai beaucoup aimé l’Ouest du pays », raconte monsieur D’Amours.

Remplaçant de Jean Brisson

Lors de son passage à CJBR, de deux mois seulement, Réal D’Amours a côtoyé Jean Brisson. « Je l’ai même dépanné en animant à sa place un gala de lutte! Je le salue ! C’est quelqu’un de bien, que j’ai beaucoup aimé. Je me souviens de son célèbre « debout c’est l’heure » et de « l’animateur le plus « peppé », de Québec à Gaspé » », dit-il.

Le Dr Yves Robert l’avait prédit

La crise de la COVID-19 lui rappelle une entrevue en particulier, menée à titre de journaliste scientifique.

« Ma réaction sur la crise du coronavirus, c’est qu’il fallait s’attendre à ce que ça arrive. Il y a une vingtaine d’années, j’avais fait un reportage sur les risques de pandémie et j’avais interviewé le Dr Yves Robert, qui est infectiologue. Il est devenu le secrétaire général du Collège des médecins. Il m’avait dit : « Il faut se préparer à une pandémie. » Ça m’est toujours resté en tête. J’ai une bonne mémoire. Je continue de bien m’informer. Je suis confiné à la maison et je n’ai pas de craintes particulières pour la COVID-19, malgré mon âge qui est de plus de 70 ans. »

« Selon le Dr Robert, il fallait s’attendre à quelque chose de grave. Heureusement, nous disposons maintenant de moyens plus modernes. On a plus d’outils pour parer à l’ampleur de la crise, mais c’est une crise d’une ampleur incroyable, de par ses conséquences. Ce qui m’inquiète surtout, c’est le comportement de monsieur Trump. C’est un menteur compulsif. J’ai plus peur de Trump et de ses décisions que j’ai peur du coronavirus », confie monsieur D’Amours.

Ce dernier a aussi interviewé le célèbre cardiologue Christiaan Barnard, le premier à avoir réalisé une greffe cardiaque sur un être humain.

« Real Love » à la NASA

Parmi ses autres souvenirs, Réal D’Amours rappelle qu’il a assumé la couverture journalistique de la conquête lunaire et l’exploration spatiale pendant 22 ans. Il a été plusieurs fois accueilli à la NASA (National aeronautics and space agency), a pu vivre une expérience en apesanteur et assister au lancement de la navette européenne Ariane 5, en Guyane française. Il a porté une combinaison spatiale.

Réal D’Amours aujourd’hui. (Photo: courtoisie)

« J’ai des souvenirs à profusion. Mes rencontres avec Marc Garneau ont été très enrichissantes. J’ai eu l’occasion de connaître un paquet d’astronautes. J’ai toujours été très bien accueilli par les gens de la NASA en Floride. Les techniciens avaient de la difficulté avec le français, alors ils m’avaient surnommé « Real Love » », s’amuse-t-il.

Enfin, voici les coordonnées de l’Association des familles D’Amours d’Amérique pour les intéressés :

C.P. 7037  Trois-Pistoles

G0L4K0

Site web : familles-damours.org

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