Une pétition exige le maintien des barrages
Une pétition circule sur le web afin de maintenir la fermeture de la région du Bas-Saint-Laurent au-delà de la date prescrite par le gouvernement du Québec, le 18 mai, dans le cadre de la crise du coronavirus.
La pétition virtuelle lancée mercredi dernier atteignait 9 354 signatures au moment d’écrire ces lignes, lundi matin. La pétition a été lancée par un citoyen rimouskois, Antoine Bouchard.
« Nous pensons qu’il est irresponsable que le gouvernement du Québec lève le contrôle policier à La Pocatière pour l’accès au Bas-Saint-Laurent et à la Gaspésie le 18 mai 2020. Nous pensons que le gouvernement dé-confine trop rapidement et trop de secteurs en même temps et qu’il faut que cela soit fait de manière plus progressive afin de mesurer les impacts avant d’ouvrir nos régions », indique-t-il dans le message qui accompagne la pétition.
Exode
« Nous voulons éviter qu’un scénario à l’Italienne se produise dans nos régions, où il y a eu un exode important des grands centres urbains vers les régions. Cela a favorisé la propagation rapide du virus et la situation est rapidement devenue incontrôlable », ajoute-t-il.
« Nous croyons que l’accès à nos régions doit être limités aux travailleurs devant venir offrir une prestation de service et qu’il est beaucoup trop tôt pour laisser un libre accès complet. Nous exigeons donc que le gouvernement du Québec maintienne le point de contrôle de La Pocatière en vigueur, minimalement jusqu’à la fin du mois de Juin 2020, afin de pleinement mesurer les impacts sur la propagation du virus suite au déconfinement des écoles et de plusieurs secteurs de l’économie », mentionne-t-on aussi dans le texte accompagnant la pétition.
Montréal vs régions
Un Rimouskois signataire de cette pétition, André Emond, habituellement un grand voyageur qui connaît et apprécie toutes les régions du Québec, commente :
« On ne veut pas voir les gens de Montréal débarquer chez-nous avant un autre bon mois. Les risques de contamination sont trop importants. Je pense que si on garde fermées les régions de la Mauricie, Lanaudière, la Montérégie, Laval et Montréal. Nous n’aurions aucun problème devant nous. Nous avons envie de sortir, mais pas à n’importe quel prix. Je pourrais décider d’aller à Québec cette année, mais pour le reste, je vais me contenter de notre région ou d’une autre qui ne présente pas de risque. »
Problème de culture
« À Montréal, il y a la densité mais aussi le fait qu’il y a beaucoup de cultures différentes et que ce ne sont pas toutes les cultures qui vont avoir tendance à appliquer les mesures de précaution émises par le gouvernement. Ça donne un mélange inquiétant. Mes sorties en vélo risquent fort de se passer dans le Témiscouata, cette année », poursuit monsieur Emond.