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Sept fois plus de détresse qu’avant la crise

La détresse psychologique est de plus en plus présente en période de pandémie. (Photo: Unsplash photos)

Le gouvernement du Québec met sur pied un plan d’action pour aider le moral des Québécois pendant la crise du coronavirus.

« Préserver la santé physique dans le cadre de cette crise sanitaire ne doit pas se faire au détriment de la santé mentale. On ne doit pas choisir entre le virus et la détresse », a dit la vice-première ministre Geneviève Guilbault, qui a tenu le point de presse officiel du gouvernement à 13 h.

« Nous annonçons donc aujourd’hui un plan d’action qui sera assorti de nouveaux investissements de 31 M$. Je m’adresse à tous ceux qui toutes les personnes qui composent avec des enjeux de santé mentale à ne pas hésiter à demander de l’aide. C’est aussi important que la santé physique. Nous allons vous donner des moyens », a ajouté madame Guilbault.

La ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle Mc Cann, a précisé la situation est sans précédent. On estime que 15% des gens ont rapporté être en détresse, soit sept fois plus qu’avant la crise sanitaire. « Il y a beaucoup d’isolement et d’anxiété, pour des gens dont la vie a été chamboulée. Le sommet de la courbe de détresse psychologique est survenu plusieurs semaines après le sommet de la courbe de la pandémie. On doit donc y mettre des efforts dès maintenant. »

Ajouts

« Les services psychosociaux et en santé mentale vont déployer plus de ressources afin d’améliorer l’intensité de l’offre de service pour toute personne qui en fait la demande «, a aussi dit madame Mc Cann. Cela implique de bonifier le service téléphonique Info-Social 811 et l’embauche de professionnels du privé. Il y a aussi un programme spécial pour les familles endeuillées et une centrale d’appels téléphoniques vers le public.

Une campagne d’information est en cours.

Garderies

Le retour à l’école primaire et l’ouverture des maternelles et garderies est prévue pour lundi et la vice-première ministre a tenu à préciser certaines choses à ce sujet :

« Il devient évident qu’on ne pourra pas rouvrir les garderies de la même façon qu’avant la crise de la COVID, à 100% de leur capacité, du jour au lendemain. On devra y aller là, comme dans le reste, y aller progressivement. La semaine prochaine on sera à une première pĥase de 30% de la capacité et par la suite, on ira progressivement pour le reste. Ça peut compliquer les choses pour certains parents mais nous sommes face à une situation exceptionnelle qui apporte son lot de désagréments. On leur demande d’être compréhensifs. »

« Dans les écoles primaires, il y aura maximum 15 élèves par classe et il faudra aussi s’adapter. Mais on demande à tout le monde de faire son bout de chemin. Soyons indulgents envers les petites difficultés logistiques. »

Enseignants

« On sait aussi qu’il y a des enseignants qui s’inquiètent pour leur santé et on le comprend. C’est normal d’être stressé et d’être inquiet avec tout ce qu’on vit. La Santé publique a établi le facteur de risque à 70 ans, qui est le seuil du risque de complication. En bas de cet âge, on peut retourner travailler sans risque pour la santé à condition de respecter les consignes sanitaires », a-t-elle ajouté.

On demande aux parents d’expliquer à leurs enfants le contexte et les nécessités de la crise, entre autres en leur expliquant l’importance des mesures sanitaires.

Centres de détention

À titre de ministre de la Sécurité publique, madame Guilbault soutient qu’elle jette un œil attentif sur la situation pour contrer la propagation dans les centres de détention. Des sorties de détenus à des fins médicales seront acceptées selon certains conditions.

« Mais aucun détenu ayant commis un crime violent ne va sortir d’un centre de détention », a-t-elle insisté.

La vice-première ministre, Geneviève Guilbault. (Photo: Facebook)

Plus de 2 500 décès

Le bilan de la journée affiche 112 décès de plus, pour un total de 2 510 décès. Le nombre de cas recensés et confirmés est de 34 327, soit 910 de plus qu’hier. Il y a 1 840 personnes hospitalisées, soit 19 de plus qu’hier; dont 213 personnes aux soins intensifs (moins cinq).

Dans la région

La situation demeure inchangée aujourd’hui au Bas-Saint-Laurent. 

Cas par MRC

La Matapédia : moins de 5

La Matanie : moins de 5

La Mitis : moins de 5

Rimouski-Neigette : 5

Les Basques : moins de 5

Rivière-du-Loup : 22

Témiscouata : 5

Kamouraska : moins de 5

Bas-Saint-Laurent : 36

  • Deux personnes sont hospitalisées, dont une hors région. 
  • On compte 32 cas rétablis au Bas-Saint-Laurent en date du 5 mai, 18 h.
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