Le député LeBel ne lance pas la serviette pour la 20
Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale du Québec, Harold LeBel, demeure confiant d’obtenir la réinscription du projet de prolongement de l’autoroute 20 entre Trois-Pistoles et Rimouski au programme québécois des infrastructures (PQI).
Monsieur LeBel réagit en ce sens au dévoilement des investissements records de 3,2 milliards$ annoncés un peu plus tôt cette semaine par le ministre des Transports François Bonnardel pour l’entretien et la réparation des routes du Québec. Des investissements où le prolongement de l’autoroute 20 ne figure pas.
En 2020, ces investissements seront répartis dans plus de 2 000 chantiers pour remettre les routes en état.
« Le ministre François Bonnardel confirme ainsi que les sommes annoncées la semaine dernière par le ministre des Finances, Éric Girard, et le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, seront entièrement consacrées à la voirie locale ainsi qu’à la réparation, à l’entretien et à la sécurité du réseau routier dans toutes les régions du Québec », précise un communiqué du cabinet du ministre Bonnardel.
« De cette somme, un montant de 100 M$ est mis immédiatement à la disposition des municipalités afin d’assurer la réalisation de travaux de voirie locale. De plus, 269 millions seront devancés cette année au Plan québécois des infrastructures pour accélérer la réalisation de travaux sur des infrastructures routières ainsi que pour la conservation de la chaussée », ajoute-t-on.
« Pas grand’chose »
« C’est une annonce pour des investissements, mais je crois que d’autres sont à venir et je ne désespère pas pour la 20. On ne demande pas grand’ chose. On demande que le projet de l’autoroute 20 vers Rimouski soit inscrit au PQI; que des gens travaillent sur le projet; que des plans soient élaborés. Je ne peux pas croire qu’on passerait à côté de ça : il y a plein d’annonces pour plein de dossiers présentement. C’est sûr que Québec va annoncer d’autres investissements dans le réseau des transports, parce que ça fait partie de la relance économique », conçoit monsieur LeBel.
Investir massivement en temps de crise
Ce dernier répond notamment à ceux qui ne comprennent pas qu’on puisse débattre d’un projet du genre en période de crise du coronavirus. Si on regarde l’histoire, c’est en période de crise que les gouvernements doivent investir dans les infrastructures. On peut penser au « New Deal » de Roosevelt pour combattre la crise économique de 1929 ou aux projets ambitieux de Jacques Parizeau dans les années 1990. Monsieur Parizeau, un économiste très compétent, appuyait cette thèse.
« Si l’investissement dans les infrastructures est pertinent en période de crise économique, c’est ce que le gouvernement du Québec va faire et ce que je lui dis : c’est que si on investit massivement dans les transports et que la 20 n’est pas là, ce n’est pas normal. J’ai écrit à François Bonnardel et j’ai écrit au premier ministre. On me répond que c’était un engagement mais que ce n’est pas une priorité. Mais si on est dans une période pour accélérer les investissements dans les infrastructures, ce devrait être « go » », croit Harold LeBel.