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Nouvelle de 19 h

Après les «anges-gardiens», voici les «pompiers» de la crise!

Des comptables agréés accompagnent les entreprises pendant la relance
(Photo: Unsplash photos)

Si le Québec a ses « anges-gardiens » avec les travailleurs de la santé, le Bas-Saint-Laurent a aussi ses « pompiers », les comptables agréés, qui viennent à la rescousse de notre économie en accompagnant nos entreprises pendant la relance.

Ils travaillent bel et bien à éteindre les feux pour sauver les entreprises de la région, alors qu’on vit une période sans précédent avec toute l’incertitude que ça implique.

Un de ceux-ci, Denis Amiot, directeur principal chez Deloitte, à Rimouski, est au travail spécifiquement en ce sens depuis le 15 mars.

« Nous avons été à pied-d’œuvre dès que les programmes de soutien aux entrepreneurs sont sortis. Nous avons traité environ 75 dossiers depuis maintenant, mon équipe et moi, allant des petites et moyennes entreprises, en passant par le commerce au détail, jusqu’aux grandes industries. Nos entrepreneurs se battent avec acharnement et ils font preuve d’une belle résilience. On peut leur lever notre chapeau », affirme-t-il.

Comme tâche essentielle au départ, les conseillers en finances ont eu à faire le répertoire de toute l’aide accessible, autant de la part des institutions bancaires que des gouvernements.

Mesures d’aide

Si bon nombre d’entrepreneurs sont familiers avec les deux principales mesures recommandées, l’aide d’urgence fédérale qui représente un versement de 40 000 $ en liquidités et la mesure pour le maintien de la main-d’œuvre, il reste un nombre incroyable de ressources disponibles, mais méconnues. Il y a aussi des programmes de formation. C’est pour ce genre de démarches et de conseils que des spécialistes comme monsieur Amiot entrent en jeu.

Denis Amiot (Photo: courtoisie)

Solidarité

« On ne conseille pas seulement les clients de Deloitte qui en font la demande, on conseille aussi les autres. On ne pense pas à la concurrence en cette période de crise où la solidarité est de mise. Si on nous adresse la question « À quoi j’ai droit », on fera plus que d’y répondre, on fera un 360 degrés de la situation de l’entrepreneur et de l’entreprise. Notre but, c’est d’aider à sauvegarder l’économie de la région. La clé pour ne pas se décourager, c’est d’avoir une personne-ressources sur laquelle on peut se reposer », précise Denis Amiot.

Période critique

Le journal le soir lui a demandé de lire dans sa boule de cristal pour faire de mais il estime qu’il est trop tôt pour prédire quelles seront les entreprises qui pourront passer au travers la crise et quelles sont celles qui ne s’en sortiront pas. Les comptables sont donc dans une grande période de veille.

« Pour une simple et bonne raison : le moment critique, c’est maintenant qu’il se passe, c’est la vague de réouvertures successives. Les propriétaires d’entreprises vont devoir reprendre la gestion de leurs dépenses courantes. De l’argent va sortir, mais qu’est-ce qu’on peut espérer comme revenu qui va rentrer ? Quelle sera l’aide disponible, après? »

« Pour beaucoup d’entreprises, il faut faire des prévisions réalistes sur 12 mois, se faire des scénarios. Il faut être réaliste : il y a des secteurs qui enregistreront des baisses de revenus allant de 30% à 70% », soutient Denis Amiot.

Grande préoccupation

Selon monsieur Amiot, le secteur le plus menacé présentement est celui du tourisme.

« Définitivement! C’est clair! Surtout avec les attraits qu’on a au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Plusieurs sont sur la brèche : ils n’attendent qu’un signal. Je me préoccupe en particulier des restaurateurs. Beaucoup de gens attendent le déconfinement et les mesures qui seront imposées. »

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