Changement de garde à l’Archevêché
L’économe diocésain du Diocèse de Rimouski, Michel Lavoie, prendra sa retraite le 3 juillet, après 16 ans à ce poste.
L’archevêque, Denis Grondin, a annoncé le départ de monsieur Lavoie jeudi dernier, ajoutant qu’il le remercie pour ses années de loyaux services, ainsi que l’adjointe administrative Lise Dumas qui prend elle aussi sa retraite.
Mgr Grondin confirme la nomination pour un an de Jean Crépault, un ingénieur retraité, à titre de délégué épiscopal à l’administration. Monsieur Crépault a déjà un mandat de l’Archevêché en tant que directeur de projet responsable du projet de conversion de la cathédrale, depuis novembre 2019.
Conflits de personnalités
Ce n’est un secret pour personne : monsieur Lavoie a pris des décisions pour préserver les finances du Diocèse, au cours des dernières années, qui n’ont pas plu à tout le monde, notamment dans le dossier de la cathédrale.
Mais il a aussi participé activement à la campagne de souscription pour la restauration du bâtiment de l’Archevêché et au transfert de propriété de 15 églises, à des municipalités ou corporations sans but lucratif.
« Les deux dernières années n’ont pas été faciles, mais je quitte avec la satisfaction du devoir accompli, même si j’ai de l’amertume quant au traitement que certains m’ont déjà réservé. Il faut croire que quand on est compétent, on est jugé plus sévèrement et on se fait mettre de côté. Je dirais que si certains m’en ont voulu pour certaines décisions, c’était parce que je fais preuve de rigueur dans mon administration », croit monsieur Lavoie.
La baisse de la ferveur religieuse a provoqué des problèmes financiers dans de nombreuses fabriques, problèmes qu’a dû régler monsieur Lavoie avec les communautés impliquées. « Certains de ces transferts se sont avérés de très beaux succès. Je pense notamment à ce qui a été réalisé à Lac-au-Saumon », indique-t-il.
Parcours
« Avant de travailler à l’Archevêché, j’ai commencé dans l’enseignement. Je suis allé ensuite suivre un cours en administration. J’ai été directeur général de la Traverse Trois-Pistoles-Saint-Les Escoumins et j’ai aussi été directeur général de Produits forestiers des Basques et directeur général de la Société d’exploitation des ressources des Basques. J’ai également travaillé pour une filiale de Rexfor à Saint-Alphonse-de-Caplan. J’ai souvent fait du redressement d’entreprises et j’ai réalisé de beaux succès », rappelle monsieur Lavoie.
Déblocage
Pour sa part, le président du Regroupement diocésain pour la sauvegarde de la cathédrale de Rimouski, Jacques Landry, ne nie pas que le départ de monsieur Lavoie pourrait contribuer à relancer le dossier de la cathédrale, fermée depuis plus de cinq ans en raison de son délabrement.
« Beaucoup de gens ont déploré leur difficulté à travailler avec monsieur Lavoie, depuis nombre d’années. Je ne veux pas en rajouter, mais disons que bien des intervenants dans le dossier de la cathédrale ont affirmé publiquement que le projet de restauration ne pouvait pas avancer, tant que monsieur Lavoie serait en poste », se contente de dire monsieur Landry.