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Nouvelle de 18 h

Les bars peuvent rouvrir, mais des embûches demeurent

Luc Pichette arborant une visière de protection. (Photo: journallesoir.ca)

Le propriétaire du bar Le Campus de Rimouski, Luc Pichette, confirme la réouverture de son établissement pour lundi, comme plusieurs autres, les tenanciers ayant obtenu le feu vert de Québec jeudi.

Monsieur Pichette est monté au front pour ses collègues rimouskois, pendant la crise du coronavirus, allant jusqu’à manifester devant le parlement québécois avec des intervenants du milieu culturel et s’impliquant pour la relance, notamment avec un regroupement de propriétaires de bars québécois.

« Nous étions les premiers fermés et nous serons les derniers rouverts, ce après des années difficiles causées par des contraintes réglementaires qui sont venues compliquer notre travail », déplorait entre autres monsieur Pichette pendant le gros de la crise du coronavirus.

« Aujourd’hui, on oublie un peu les contraintes et les problèmes de la crise du coronavirus et on se remet au travail dans le positif », ajoute aujourd’hui monsieur Pichette, qui constate deux éléments venus encore une fois mettre des bâtons dans les roues :

Préavis et loterie

« Nous n’avons reçu aucun préavis, ce qui fait qu’il faut prendre un peu de temps pour redémarrer les réfrigérateurs, regarnir leurs tablettes et faire un horaire pour le personnel. De plus, il faut réviser, tous ensemble, les mesures sanitaires qui doivent être appliquées selon les normes de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST). Il faut aussi réorganiser notre salle. C’est du temps où on ne peut pas opérer l’entreprise », remarque monsieur Pichette.

Les machines de loterie vidéo ne peuvent pas être utilisées pour le moment. (Photo: journallesoir.ca)

« Je remarque aussi que la Régie des alcools, des courses et des jeux n’a pas encore statué sur l’utilisation des machines de jeux de loterie qui sont une importante source de revenus pour nous. Nos machines ne peuvent pas être utilisées en attendant », déplore également monsieur Pichette.

Retrait progressif

Ce dernier en a surpris plus d’un en mentionnant récemment qu’il prenait un temps d’arrêt pour réfléchir à son avenir, avec sa conjointe.

« Le Campus ne fermera pas ses portes, mais je vais tenter de trouver des partenaires fiables chez les membres du personnel, prêts à en assumer la gestion, tout en demeurant propriétaire », précise-t-il. Je finirai par me mettre en retrait, mais progressivement. Le « down » provoqué par la crise est derrière nous et nous sommes motivés pour la relance », note Luc Pichette.

Expérience

Monsieur Pichette est assurément le plus expérimenté des tenanciers à Rimouski, ayant débuté il y a 48 ans, alors que son bar, Le Campus, a 37 ans d’existence.

« Ce que j’ai trouvé un peu « plate », c’est que si le gouvernement avait suivi les recommandations des propriétaires de bars qui prônaient d’abord un déconfinement par régions, nous aurions pu commencer un mois et demi avant les bars de Montréal. Ça aurait été un bon test. Mais les bars qui sont ouverts aujourd’hui, à Rimouski, me disent qu’ils sont surpris de voir l’enthousiasme de leurs clients », estime monsieur Pichette.

Signe des efforts qui devront être investis pour réussir leur relance, les propriétaires de bars doivent « couper » dans leur nombre de places pour les clients. Au Campus, on a 160 places et on devra se contenter d’une cinquantaine de places.

Spectacles

« Ça prendra encore un bout avant qu’on puisse présenter des spectacles. La cinquantaine de places assises devraient répondre à la demande, au début. Les gens n’auront pas le droit de demeurer debout. C’est interdit de danser, également », conclut-il.

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