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Nouvelle de 19 h

Nouvelle avancée dans le dossier du transport aérien

Air Canada a abandonné son service depuis Mont-Joli le 30 juin dernier. (Photo: site Internet, Aéroport de Mont-Joli)

Le dossier du transport aérien régional connaît une avancée importante avec l’intervention, aujourd’hui, de différents groupes de pression.

 Hier, le journal le soir rapportait que le plan d’affaires de Régionair, un projet développé par la directrice de l’Aéroport régional de Mont-Joli, Chantal Duchênes, et par le préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis, avait été formellement déposé auprès du gouvernement du Québec. Une somme de 20 M$ serait nécessaire au lancement du projet, qui vise à regrouper les aéroports municipaux et régionaux du Québec pour présenter des appels d’offres aux compagnies privées.

Ces démarches font suite à la décision d’Air Canada d’abandonner sa desserte régionale de Mont-Joli, en plus de plusieurs autres dans l’Est du Québec. Cette annonce remonte au 30 juin. L’intervention des quatre organisations de ce matin va un peu dans le même sens que Régionair.

L’Alliance de l’industrie touristique du Québec (AITQ), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ont proposé aujourd’hui au ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, un nouveau modèle d’exploitation pour les dessertes aériennes régionales.

Dans leur mémoire, les quatre organisations démontrent que le système actuel ne fonctionne pas et comporte plusieurs lacunes empêchant présentement les transporteurs de détenir un volume suffisant dans leurs avions et les passagers d’avoir des billets à prix compétitifs.

« Pour connecter les régions efficacement et durablement, les quatre organisations proposent que les liaisons aériennes régionales soient attribuées à un transporteur existant ou futur, selon le principe d’appel d’offres public auquel les transporteurs soumissionnent pour obtenir la licence d’exploitation. En ce moment, ce modèle prévaut aux États-Unis et en Australie occidentale », précise un communiqué de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), diffusé aujourd’hui.

Coopérative ou régie

L’encadrement serait effectué par un organisme de gestion, en coopérative ou en régie. Il aurait pour objectif de mettre en place les meilleures conditions possibles pour assurer un service aérien de qualité et compétitif pour les citoyennes et les citoyens des régions du Québec.

« Il serait administré par un conseil d’administration compétent formé d’élues et d’élus municipaux, de membres de l’industrie ainsi que d’experts sectoriels. L’organisme serait responsable notamment de la gestion de l’offre des dessertes régionales (par attribution), de la négociation et de la coordination de la connectivité avec les transporteurs nationaux, de la gestion des réservations, des tarifs, des horaires, des fréquences et de la perception des revenus passagers ainsi que de la coordination des éléments de marketing », explique aussi l’UMQ.

Travail en amont

Notons qu’au cours des dernières semaines, les quatre organisations ont travaillé en étroite collaboration avec deux firmes indépendantes et spécialisées, Explorer Solutions et Raymond-Chabot-Grant-Thornton. Plusieurs entrevues ont été effectuées avec les aéroports, les transporteurs nationaux et régionaux, les municipalités, les porteurs de projets ainsi que les organismes partenaires, notamment les usagers et les gens d’affaires provenant des quatre coins du Québec.

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