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Le retour à l’école coûtera 100 M$ de plus

Le ministre Jean-François Roberge a été pris à partie par de nombreux intervenants au cours de la dernière semaine. (Photo: capture d’écran)

Le gouvernement du Québec consacre 100 M$ de plus que l’an dernier au budget du ministère de l’Éducation, pour contrer les effets de la COVID-19 sur le retour en classe dans les prochaines semaines.

C’est ce qu’a confirmé le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, en point de presse ce matin.

Monsieur Roberge a levé le voile sur trois nouvelles mesures qui représentent des investissements de 20 M$ et qui s’ajoutent aux cinq mesures déjà annoncées pour un total de 100 M$, comparativement aux budgets qui étaient disponibles l’an dernier pour les services aux élèves.

Front commun

« Il est important de faire front commun pour la réussite des élèves et tous ensemble contre la COVID-19. La semaine dernière, nous avons annoncé des mesures qui ont un rapport avec la santé publique et avec la sécurité dans nos écoles, mais il manquait quelque chose qu’on apporte aujourd’hui. Le succès de la prochaine année scolaire ne pourra pas se mesurer seulement sur notre habileté à contrôler la pandémie. Le succès, dans une école, se mesure à la lumière des relations humaines et à la lumière de la réussite scolaire », a déclaré monsieur Roberge.

« Ce sera particulier cette année, c’est certain, car il peut y avoir des retards accumulés, peut-être par des élèves qui n’en ont jamais eu dans les années scolaires précédentes. Ça peut être aussi particulier pour des élèves déjà vulnérables, qui ont souffert peut-être un peu plus de ces mois sans école, par un enseignement à distance, différent. On arrive aujourd’hui avec des mesures importantes, un filet de sécurité constitué de plusieurs mesures qui vont nous permettre de détecter les difficultés et les retards et d’aider les écoles, les enseignants, les professionnels, les parents et les directions d’école à combler ces retards », a ajouté le ministre.

« Nous pourrons proposer des ressources supplémentaires. Nous ne pouvons pas faire les mêmes choses que l’an dernier et affecter les mêmes ressources que l’an dernier. Nous proposons de nouvelles façons de faire, avec de nouvelles ressources et de nouveaux investissements, qui viennent s’ajouter aux cinq mesures déjà confirmées dans le réseau et qui vont venir et aider tout le monde », a déclaré monsieur Roberge.

Les trois nouvelles mesures

La première nouvelle initiative est un investissement de 20 M$ d’argent neuf dans le réseau scolaire pour embaucher davantage de techniciens et de techniciennes en éducation spécialisée et davantage d’enseignants et de professionnels, de tuteurs et de toutes sortes d’autres façons de faire du rattrapage scolaire, incluant en milieu familial. Le ministre espère que cela favorisera les suivis individuels. Ce sont les équipes-écoles qui prendront les décisions.

« La seconde mesure vient bousculer le statu quo. Je sais qu’elle sera bien reçue, car elle est le reflet d’une consultation importante auprès des gens qui sont sur le terrain », a annoncé le ministre. Cette mesure consiste à retirer, pour deux ans, toutes les opérations administratives de validation et de code de difficulté. On allège de beaucoup la bureaucratie, qui demandait plusieurs semaines de travail au personnel concerné. Des informations étaient validées de cette manière pour obtenir le financement de services en particulier. L’argent se rendra plus rapidement.

« On vient de libérer plus de 560 000 heures de services directs donnés par des services professionnels aux élèves les plus vulnérables. Ça va faire une grande différence », note monsieur Roberge.

La troisième mesure est une campagne d’information auprès des parents et des citoyens pour valoriser l’éducation et valoriser la présence scolaire.

Autres initiatives

Les principales autres mesures en rapport direct avec la formation scolaire confirmées précédemment sont l’embauche de nouvelles ressources professionnelles (19 M$), la mise en place de classes spéciales (7 M$), l’ajout de 10 M$ pour le raccrochage scolaire en collaboration avec des organismes communautaires du milieu, l’injection de 41 M$ de plus pour améliorer l’offre des activités parascolaires et d’aide aux devoirs et la production de capsules pédagogiques (1 M$).

« Ce sont de nouvelles initiatives qui se veulent rassurantes dans une année pour laquelle on a beaucoup d’inquiétudes », a conclu monsieur Roberge.

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