Une rentrée insécurisante pour des parents
La rentrée scolaire de cette semaine suscite des inquiétudes pour certains parents qui sont conscients que leurs enfants vivront une scolarité différente en raison des mesures mises en place pour lutter contre la COVID-19.
La Rimouskoise Carolyne Lucas déplore que sa fille ne puisse pas coller sa professeure de maternelle. « Je suis triste que ma fille fasse son entrée à la maternelle dans ce contexte-là. Je me souviens comme j’aimais coller mon enseignante à la maternelle. En plus, ma fille n’a pas été à la garderie, donc ce sera sa première figure d’autorité autre que moi. C’est plus ça qui me rentre dedans. Ce ne sera pas pareil », commente-t-elle.
De son côté, Dominique Dumais se dit peu rassuré. « Avec les enfants du primaire, ça risque d’être plus dur pour la distanciation », souligne-t-il.
Des autobus limités à 44 places
La rentrée sera également différente dans les autobus scolaires en raison des mesures gouvernementales. « Nous n’avons pas encore toutes les consignes du centre de services des Phares, mais à part le port du masque obligatoire à partir de la 5e année, ça devrait ressembler pas mal à ce que nous avons vécu le printemps dernier. Ça veut dire que nous devons condamner les deux banquettes derrière le conducteur et limiter à deux enfants par banquettes au lieu de trois. Nous devrons probablement avoir de doubles circuits dans les endroits où il y a plus de jeunes. Pour le reste, on parle de lavage et de désinfection entre chaque voyage », indique la porte-parole de l’entreprise Autobus Dionne de Rimouski », Geneviève Malandain, qui souligne que tout s’était bien passé au printemps.
Des comités de parents prêts à collaborer
« Les parents doivent être impliqués dans les décisions au sein des comités transitoires des centres de services scolaires, des futurs conseils d’administration et des conseils d’établissement. Il est essentiel que les décisions soient prises avant tout dans le meilleur intérêt des élèves, c’est la priorité des parents », mentionne le président de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ), Kévin Roy.
La FCPQ signale que les éléments les plus importants pour les parents d’élèves sont d’avoir des communications claires, précises et cohérentes entre les écoles et les familles, le soutien et les outils nécessaires pour aider les parents à accompagner leurs enfants et surtout des services éducatifs adéquats, adaptés et accessibles pour tous les élèves.
« Nous avons tous appris de notre expérience de l’école à distance au printemps dernier. Nous ne voulons pas répéter les mêmes erreurs », affirme Kévin Roy, président de la FCPQ, qui estime que la situation pouvant évoluer rapidement, d’autres changements dans les consignes pourraient être nécessaires pour assurer la santé et le bien-être des élèves et du personnel des écoles.