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La gestion des matières résiduelles provoque des tensions chez des élus régionaux

(Photo: Unsplash photos)

Le Réseau d’information sur les municipalités dénonce ce qu’il qualifie de reculade l’attitude du président de la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SÉMER), Michel Lagacé.

« Alors qu’il s’était engagé à divulguer le déficit accumulé de l’organisme, Michel Lagacé estime désormais qu’il en informera la population après l’annonce d’une subvention espérée du gouvernement du Québec », commente le Réseau d’information sur les municipalités, à la suite d’une entrevue de monsieur Lagacé sur les ondes de la radio de Rivière-du-Loup.

« Le conseil d’administration a reçu les états financiers il y a quelques semaines. Ils ont été approuvés. Nous allons d’abord voir de quelle façon le gouvernement du Québec va répondre à nos attentes. Quand on aura l’ensemble de l’œuvre, on sera plus à même d’identifier l’état des lieux. Présentement, il serait présomptueux de mettre quelque chose sur la table alors qu’on n’a pas encore de réponse du gouvernement du Québec », a dit monsieur Lagacé, lors de cette entrevue.

Or, selon le maire de Saint-Paul-de-la-Croix, Simon Périard, qui a démissionné la semaine dernière pour raisons de santé, les discussions entre la SÉMER et le gouvernement pour l’octroi de cette subvention seraient « dans l’impasse ».

Nombreuses inquiétudes

« Les raisons en sont inconnues, mais de nombreuses inquiétudes pourraient desservir la SÉMER aux yeux de l’État : des échecs techniques, un manque de transparence ou la confiance envers les dirigeants de façon générale. La SÉMER avait annoncé en mars 2019 qu’elle espérait toucher plus de 2 M$ supplémentaires avant mars 2020 pour réorienter son choix de technologie, devant l’absence de résultats qui lui a coûté plusieurs années et une situation financière catastrophique. Le Réseau estime que le déficit accumulé, qui s’élève à plus de 7 M$, doit être accessible à la population tout comme le reste de l’information financière de l’entreprise à 80% publique. Le député Denis Tardif a déjà relié cette aide conditionnelle à une meilleure transparence de la SÉMER », indique le Réseau.

 Ce dernier invite le député à accentuer la pression, à la suite des dernières déclarations de monsieur Lagacé.

MIchel Lagacé
Michel Lagacé (Photo: Site web, MRC de Rivière du Loup)

La Mitis et la Matapédia

Par ailleurs, rappelons qu’en mars dernier, les MRC de la Mitis et de la Matapédia ont rompu leurs liens avec la SÉMER en faisant la promotion d’une solution locale en matière de gestion des matières résiduelles.

« À titre de promotrice du projet, la Régie intermunicipale du traitement des matières résiduelles Matapédia-Mitis tient à ce que le processus entourant la réalisation de ce projet se fasse en toute transparence. Nous tiendrons les citoyens informés du degré d’avancement du projet et nous serons disponibles pour répondre adéquatement à leurs questions », notait Georges Guénard, président de cette Régie.

Monsieur Lagacé est aussi le préfet de la MRC de  Rivière-du-Loup qui est actionnaire de la SÉMER à 40 %.

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