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Rétrospective 2020-septembre: des citoyens demandent une vitesse limite réduite à 30 km/h

Ce serait une première au Québec pour une zone civile
Le carrefour avenue Rouleau/2e rue, exemple d’une artère très fréquentée de Saint-Robert, où les piétons ne doivent pas traverser en oblique. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Les dossiers de circulation ont retenu l’attention à Rimouski, en 2020. Un bon exemple est survenu en septembre quand des citoyens du quartier Saint-Robert ont demandé à la Ville de Rimouski de réduire la vitesse à 30 km/dans une bonne partie de ce district.

Il s’agirait d’une première au Québec, selon le comité ICI Saint-Robert, dont l’acronyme signifie Initiative citoyenne indépendante. Il existe bien des zones scolaires où la vitesse est à 30 km/h, mais en général cette réduction de vitesse est limitée à l’espace occupé par la devanture de l’école, à peu de choses près. Aucune corporation municipale n’aurait encore désigné une zone à 30 km/h, dans la province.

Métal du Golfe_VF

Ce genre d’intervention a incité le conseil municipal à amorcer une réflexion sur l’ensemble des problématiques de circulation automobile.

Selon le comité, il existe des problèmes de circulation importants dans ce quartier résidentiel, dus à certaines particularités, comme la présence de quatre institutions scolaires, de beaucoup de transport en ce sens, du complexe sportif et de plusieurs commerces très fréquentés dans un périmètre restreint. C’est ce qui motive notamment les citoyens concernés. Un porte-parole d’ICI Saint-Robert a souligné qu’il y a eu deux décès de piétons au cours des trois dernières années.

L’ex-conseillère du district, Claire Dubé, recommande que la zone où la limite serait réduite soit celle comprise dans le quadrilatère incluant le boulevard Arthur-Buies, la rue Notre-Dame, la rue Potvin et l’avenue Sirois. On rappelle également que l’école L’Aquarelle est située face à un commerce qui suscite beaucoup de va-et-vient, l’épicerie Malenfant, sur l’avenue Sirois.

Effet domino difficilement contournable

Le conseil accueille le dossier remis par le comité et s’y attardera, mais le maire de Rimouski, Marc Parent, a émis plusieurs réserves, notamment des contraintes de temps qui auraient un effet domino majeur sur des déplacements rigoureusement planifiés, comme les itinéraires de transport collectif de la Société des transports de Rimouski (STR).

« Il n’y a pas que les gens de Saint-Robert qui soient préoccupés par la vitesse. Au conseil municipal, nous avons mandaté l’administration pour qu’on nous fasse des propositions, pour voir ce qu’on peut faire par rapport à ça. Nous devions avoir des discussions à ce sujet récemment au sein du conseil. Il y a certains membres du conseil qui voulaient absolument participer à cette discussion et qui ne pouvaient être présents. Nous avons donc reporté cette discussion, mais comme je le mentionnais ce soir, si on se mettait à réduire arbitrairement la vitesse dans tous les secteurs, la semaine suivante, la salle du conseil serait pleine de gens qui vont nous dire que ça n’a aucun bon sens », exprime monsieur Parent.

« Il faut trouver un juste équilibre et prendre en considération les différents facteurs. J’ai donné l’exemple du transport collectif, ce soir. C’est une question de temps. Si on diminuait la vitesse de 50 km/h à 30 km/h, cela représente une diminution de 40% de la vitesse, ça voudrait dire qu’un autobus municipal couvrirait 40% moins de terrain à l’heure. On desservirait moins de personnes ou on devrait augmenter les taxes pour avoir plus d’autobus. Il y a plein de considérations », estime Marc Parent.

Consultation importante

« Nous avons des préoccupations par rapport à ça, c’est indéniable », note aussi monsieur Parent.

Ajoutons que les citoyens intéressés auront prochainement l’occasion de s’exprimer au sujet d’un autre problème de circulation dans Saint-Robert, la gestion du carrefour boulevard Arthur-Buies/avenue Sirois, lors d’une consultation publique. Il y existe un conflit d’usage entre les automobilistes qui fréquentent un secteur commercial et scolaire et les piétons qui habitent dans la partie résidentielle de ce secteur, entre autres.

Celle-ci devait avoir lieu au printemps et a été reportée en raison de la crise du coronavirus. « Cette consultation reviendra dans les prochaines semaines, pour trouver des solutions sur les différentes options, incluant l’installation de feux de circulation (additionnels ou modifiés) à ce carrefour important », mentionne monsieur Parent.

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