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Nouvelle de 17 h

Un restaurateur estime qu’un retour à la normale ne saurait tarder

Il croit à une réouverture de certains établissements pour la fin de semaine
Le complexe du Shaker, à Rimouski.(Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Un restaurateur bien connu et organisateur des Terrasses urbaines, Tommy Lemieux-Cloutier, se dit persuadé que les bars et restaurants de Rimouski qui ont dû fermer leurs portes en raison de la croissance de la contamination de la COVID-19 pourront les rouvrir en fin de semaine prochaine.

À Rimouski, cette vague de contamination a entraîné la fermeture temporaire d’au moins quatre établissements. Afin de permettre à ses lecteurs de mieux comprendre comment se vit une telle situation de l’intérieur, le journal le soir a réalisé une entrevue avec monsieur Lemieux-Cloutier aujourd’hui. Celui-ci est propriétaire du Bistro de la Forge et de la Maison du Spaghetti, sur la rue Saint-Germain Est, où sont concentrés plusieurs restaurants et bars.

Réouverture sécuritaire

« Nous sommes quelques-uns à avoir décidé de fermer temporairement nos portes de manière préventive, pour assurer la sécurité de notre personnel et de notre clientèle. Nous sommes dans une petite ville et tout le monde peut avoir vu quelqu’un dans une soirée ou dans un bar qui risquait d’avoir la COVID-19. Nous voulons laisser le temps aux gens qui étaient inquiets de se faire tester. Nous visons à pouvoir rouvrir de manière sécuritaire dans les prochains jours », affirme-t-il.

« C’est du court terme, juste le temps d’avoir les résultats. Je pense que personne ne voudrait travailler en étant maintenu dans l’incertitude. Il y a une enquête épidémiologique en cours, parce que, selon ce que j’ai compris, des jeunes se sont rassemblés dans des fêtes privées. Au sein de notre entreprise, nous sommes une quarantaine. Tous ceux qui voulaient se faire tester ont pu le faire. On ne prend pas de chance. J’ai même accepté de payer une demi-journée de salaire aux employés qui voulaient se faire tester. Je pense que c’est important de rassurer les gens », note monsieur Lemieux-Cloutier.

Désinformation

Monsieur Lemieux-Cloutier déplore qu’il y ait de la désinformation qui circule.

« L’éclosion est contrôlée, mais on a bien fait d’être plusieurs commerçants et employés à attendre, pour en savoir plus. Nous préférons le faire de nous-même plutôt que de se le faire imposer par la Santé publique. Je ne sens pas d’inquiétudes en vue d’une nouvelle fermeture, dans le secteur de la restauration. Peut-être pour les bars et pour les lieux de rassemblement étudiants qui sont plus festifs. Pour les restaurants, nous avons démontré cet été que nous avions su nous adapter. Nous avons eu des touristes en masse. Tout le monde a fait attention et il n’y a pas eu de problème. »

Tommy Lemieux-Cloutier (Photo: courtoisie)

Passager

Tommy Lemieux-Cloutier croit que la crise régionale actuelle va se résorber, qu’elle est reliée à un événement ponctuel : la rentrée scolaire.

« Il y a des jeunes qui se sont rassemblés. C’est ce qui a attiré l’attention. La fermeture du Shaker est arrivée parce qu’il y avait deux employés contaminés. Ce n’est pas nécessairement l’activité de la restauration qui a contaminé ces deux personnes. Elles sont peut-être allées plutôt à un endroit où ils n’auraient pas dû se présenter. Ce qui a causé l’éclosion présentement, ce sont des « partys » et des rassemblements de jeunes. Nous, on l’a prouvé cet été qu’on pouvait faire de la restauration en respectant les mesures sanitaires et il n’y a jamais eu de cas en deux mois », souligne monsieur Lemieux-Cloutier.

« Les risques de contamination sont très, très faibles quand c’est fait dans les règles de l’art, au restaurant », ajoute-t-il.

L’auteur de ces lignes a aussi tenté de joindre un des propriétaires du restaurant le Shaker, mais sans succès.

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