«Les Rose» présenté gratuitement à quelques jours d’octobre
Le documentaire à succès « Les Rose » sera disponible gratuitement pour le grand public à compter du dimanche, 27 septembre, à quelques jours du mois d’octobre, alors que ce sera cette année le 50e anniversaire de la crise d’octobre 1970 au Québec.
Au début du mois, le journal le soir avait réalisé une entrevue avec un auteur et ami de la famille Rose, Jacques Bérubé, de Rimouski. Voici ce qu’il disait du film : « Je dois dire que j’ai été carrément soufflé. Je savais que ce serait un bon film, mais avec sa qualité et son contenu, j’irais jusqu’à dire que c’est un documentaire presque parfait. C’est un sujet très sensible, tourné par le fils de Paul Rose, qui a quand même su garder son sens critique. On n’y fait pas une espèce d’apologie de leurs gestes (comme membres du Front de libération du Québec, FLQ). »
Le long métrage documentaire de Félix Rose sera accessible gratuitement en ligne partout au Canada sur ONF.ca, en version intégrale.
Premier prix
Le film est toujours à l’affiche dans plus de 25 salles au Québec et a connu une première mondiale le 14 août dernier, en ouverture des Percéides – Festival international de cinéma et d’art de Percé, où il a remporté le Prix du meilleur documentaire.
Les spectateurs se sont déplacés en nombre pour voir « Les Rose » au cinéma depuis sa sortie au Québec le 21 août. En date du lundi 14 septembre, les recettes au guichet compilées par Cinéac totalisent 169 891 $. Ce succès est particulièrement remarquable vu les mesures de distanciation sociale actuelles, qui empêchent de remplir pleinement les salles.
« À l’approche des 50 ans de la crise d’octobre, le film permet de replonger dans des événements charnières de l’histoire québécoise moderne et de redonner à cette crise sans précédent sa dimension sociale, vue à travers l’histoire de la famille Rose », explique un communiqué de l’Office national du film (ONF).
Mort tragique
En octobre 1970, des membres du Front de libération du Québec enlèvent le ministre Pierre Laporte. Cinquante ans plus tard, Félix Rose tente de comprendre ce qui a pu mener son père Paul et son oncle Jacques à commettre un tel acte, qui a abouti à la mort tragique de leur otage.
« En suivant le fil de l’histoire familiale depuis l’aïeul employé de la Redpath, de Saint-Henri aux taudis de Ville Jacques-Cartier, des ateliers du Canadien National aux comités citoyens de la fin des années 1960, « Les Rose » remet la crise d’octobre dans son contexte et redonne à la lutte ouvrière sa juste place. Pour mener à bien son projet, le réalisateur s’est entouré d’artistes reconnus, comme le directeur photo Eric Piccoli, le monteur Michel Giroux (« La mémoire des anges » et « La part du diable »), ainsi que les musiciens Philippe Brach et La Controverse », précise aussi l’ONF.
Les Rose (127 min 58 s) est produit par Babel Films (Philippe-A. Allard, Marco Frascarelli, Eric Piccoli et Félix Rose) et l’ONF (Colette Loumède et Nathalie Cloutier). On peut consulter cette page pour voir où le film est à l’affiche : facebook.com/LesRoseLeFilm.
L’auteur du film
Passionné d’histoire, Félix Rose développe tout jeune une conscience politique et sociale. À l’adolescence, il découvre le cinéma direct et l’œuvre de Pierre Perrault. Après des études en cinéma et en télévision, il se joint à l’équipe de Babel Films et fait ses premières armes comme monteur et scénariste avec la websérie « Temps mort » (2010-2012).
Il se lance ensuite dans la réalisation avec le documentaire « Avec la gauche » (2014), qui suit l’équipe de campagne d’un candidat de Québec solidaire. Il coréalise en 2017 avec Eric Piccoli le film « Yes », dans lequel un artiste québécois va à la rencontre des Écossais à la veille de leur référendum sur la souveraineté. « Les Rose » est son tout dernier film.
Le réalisateur sera présent lors de quatre projections organisées par la coopérative d’arts visuels Paraloeil, en après-midi et en soirée, les 6 et 8 octobre. Notez cependant que ces activités, qui ont lieu jusqu’à nouvel ordre, pourraient devoir être remises en raison de la crise du coronavirus.