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Nouvelle de 19 h

L’acquisition de terres agricoles par des entreprises de l’extérieur de la région semble reprendre

Des terres agricoles de la région sont achetées par des hommes d’affaires de l’extérieur. (Photo Alexandre D’Astous – Journal Le Soir)

L’acquisition de terres agricoles du Bas-Saint-Laurent n’est pas un phénomène nouveau, mais il semble y avoir une certaine relance qui soit observée récemment.

Sans parler d’un phénomène d’accaparement des terres comme ce fut dénoncé il y a quelques années alors que Pangea faisait des offres pour acheter plusieurs terres, notamment au Kamouraska, il y a encore des terres agricoles qui sont vendues à des intérêts extérieurs à la région.

« C’est un phénomène bien présent dans les Basques où plusieurs terres ont été acquises par des gens de l’extérieur qui ont formé Céréales des Basques. Cette entreprise possède des terres à Saint-Simon et à Notre-Dame-des-Neiges, notamment. À part trois silos d’entreposage à Saint-Simon, il ne reste rien de la production dans la région. Tout est transformé à l’extérieur. Céréales de la Matapédia œuvre sous le même modèle dans ce secteur-là », explique l’agent agricole de la MRC des Basques, Giovanny Lebel.

Sainte-Angèle et Matane

Un lecteur nous a fait part de son inquiétude concernant le fait que des gens de l’Estrie achèteraient des terres agricoles dans la région, notamment à Matane et à Sainte-Angèle-de-Mérici. Ces derniers récolteraient le foin avant de l’expédier par camion vers une usine de l’Estrie où il serait pressé en balles compactes puis expédié aux États-Unis.

Le maire de Saint-Donat-de-Rimouski, une municipalité agricole de la Mitis, André Lechasseur, se dit conscient de ce phénomène. « C’est malheureux, mais on ne peut pas y faire grand-chose, à part essayer de se serrer les coudes dans la région et essayer d’être créatifs », dit-il.

Hausse du prix des terres

Dans les Basques, ce phénomène a eu pour effet de faire augmenter considérablement la valeur des terres agricoles, rendant plus difficile son acquisition par une relève familiale. Le côté positif de la chose, cela a permis la remise en culture de plusieurs hectares de terres en friche dans les Basques.

L’UPA toujours aux aguets

Bien qu’il n’ait pas eu vent d’une recrudescence du phénomène récemment, le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent assure que son organisation demeure aux aguets concernant ce phénomène qui avait été décrié en grande pompe, il y a quelques années.

« On surveille constamment ce qui se passe. C’est sûr qu’il y a des terres qui sont mises en vente à l’encan, mais nous n’avons pas entendu parler d’organisation dans le style de Pangea qui tentent d’acheter des rangs au complet comme ce fut déjà le cas », commente Gilbert Marquis.

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