Opération Résistance pour le bureau de Service Canada
Devant l’attitude nonchalante du gouvernement Trudeau quant aux services qu’il offre aux citoyens du Témiscouata et 50 ans après les Opérations Dignité, le député fédéral de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, lance l’Opération Résistance, une mobilisation de tout le Bas-Saint-Laurent pour la réouverture et le maintien du bureau de Service Canada au Témiscouata, plus précisément à Pohénégamook.
Ce bureau mobile, qui permettait aux Témiscouatains d’obtenir du soutien pour divers programmes fédéraux, est fermé depuis la fin mars.
« J’ai frappé plusieurs fois à la porte de la machine fédérale pour m’assurer que ce service reviendrait, d’abord chez les fonctionnaires, puis au cabinet même du ministre responsable, Ahmed Hussen. Personne n’a voulu s’engager à la réouverture du bureau et chez le ministre, on a même suggéré que mes concitoyens du Témiscouata se rendent à Rivière-du-Loup ou La Pocatière, ce qui représente deux à trois heures de route aller-retour », s’indigne Maxime Blanchette-Joncas.
Une insulte
« Plus insultant encore, le porte-parole ministériel propose aux Témiscouatains d’accéder aux services en ligne… alors que 44 % d’entre eux n’ont même pas accès à Internet à haute vitesse! Quel mépris des régions! », illustre le député.
Compte tenu de cette mauvaise foi manifeste ou, à tout le moins, de cette méconnaissance impardonnable de nos réalités, en collaboration avec la MRC de Témiscouata et la Ville de Pohénégamook, le député Blanchette-Joncas lance donc une pétition en ligne sur le site du Parlement.
Aussi, chaque foyer de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques recevra par la poste, au cours des prochains jours, une carte-réponse pour appuyer le maintien de Service Canada au Témiscouata. « Je fais appel à la grande solidarité des Bas-Laurentiens. Au 50e anniversaire des Opérations Dignité, chacun d’entre nous doit comprendre qu’il faut montrer notre opposition à toute réduction de services fédéraux, pour lesquels nous payons tous et auxquels nous avons tous droit. En 2013, Ottawa a fermé en catimini Service Canada à Dégelis. Aujourd’hui, il tente de nous jouer le même sale tour à Pohénégamook. Qui nous dit que demain, ce ne sera pas le sort réservé à des établissements comme Rimouski ou Rivière-du-Loup? », soulève Maxime Blanchette-Joncas.
Une présence pertinente
« La présence de Service Canada est particulièrement pertinente au Témiscouata. Nous nous trouvons au carrefour de trois frontières, dont une internationale. Nombre de nos résidants ayant droit à une pension américaine peinent à dénicher les informations pour démêler leurs droits en la matière et l’appui de fonctionnaires bien au fait de notre réalité particulière est des plus essentiels », commente la préfète de Témiscouata, Guylaine Sirois.
« Service Canada manque sérieusement à sa tâche de faire connaître ses services chez nous », estime pour sa part la mairesse de Pohénégamook, Louise Labonté. « Malgré l’absence totale de publicité ou d’information à ce sujet, peut-être justement dans le but de se faire oublier, beaucoup de citoyens nous appellent pour savoir quand les fonctionnaires reviendront les soutenir », ajoute madame Labonté.
« Dès le début de mes démarches dans ce dossier, j’ai invité le ministre Hussen, représentant d’une circonscription de la région de Toronto, à venir visiter la mienne pour constater à quel point ses solutions” sont ridicules et irrespectueuses. Je réitère cette invitation et s’il l’accepte, j’en profiterai pour lui démontrer comment l’inaction de son gouvernement en matière de télécommunications pour tous handicape le quotidien de vraies personnes et hypothèque l’avenir de notre région », conclut le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques.
*La pétition en ligne portera le numéro E-2919, sur le site petitions.noscommunes.ca