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Éducation

Des centaines de fanions pour exprimer la colère des profs

Des fanions ont été installés ce vendredi matin au siège social de Rimouski. (Photo courtoisie)

Les enseignants du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis (SERM-CSQ) ont réalisé un coup d’éclat, ce vendredi, pour rappeler à leur employeur que les profs sont toujours en négociation malgré le contexte de pandémie.

Tout en respectant les mesures de distanciation physique en vigueur, les enseignants ont décoré le siège social des centres de services scolaires (CSS) de Rimouski et de Matane, en y installant des centaines de fanions qui rappellent qu’En éducation, faut que ça change maintenant! Cette opération vise à faire savoir à leur employeur qu’ils sont toujours mobilisés pour améliorer leurs conditions de travail difficiles, malgré une rentrée hautement complexifiée par le contexte actuel de crise sanitaire.

Des fanions ont aussi été installés au siège social de Matane (Monts et Marées). (Photo courtoisie)

À bout de souffle

« Le contexte très difficile que nous vivons présentement ne doit pas nous faire oublier que les enseignants sont présentement en pleine négociation pour le renouvellement de leur convention collective nationale, à la demande du gouvernement. Il est primordial de rester mobilisés pour éviter qu’il ne tente de profiter de la situation pour obtenir une entente au rabais. Les profs sont à bout de souffle depuis plusieurs années; leur salaire et leurs conditions de travail doivent impérativement s’améliorer. Ça, ce n’est pas négociable », explique Gerry Lavoie président par intérim du SERM-CSQ.

« Le Québec peut compter sur ses enseignantes et enseignants, mais ceux-ci doivent pouvoir compter sur des ressources suffisantes pour assurer leur sécurité et pour les soutenir davantage face aux immenses besoins qu’ils rencontrent. Tous les jours, les profs prennent soin des élèves en dépit du manque de ressources et des conditions de travail difficiles. Au gouvernement maintenant de prendre soin des profs », affirme Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ).

Rappelons qu’en mai dernier, le gouvernement a présenté une offre méprisante au personnel enseignant. Appelés à se prononcer, plus de 11 500 membres de la FSE-CSQ ont rejeté cette offre dans une proportion de 97 %. Au total, 98 % des enseignants ont réitéré leur désir d’obtenir des améliorations dans les quatre grands domaines suivants :

 la composition de la classe et les services aux élèves HDAA;

 la lourdeur de la tâche;

 la rémunération (dont une majoration de l’échelle de traitement pour TOUS les enseignants et enseignantes);

 la précarité et l’entrée dans la profession.

Le 9 juin dernier, la partie syndicale a fait un pas significatif en vue d’en arriver à un règlement en soumettant une nouvelle proposition d’entente à ses vis-à-vis. Malgré tout, la partie patronale refuse toujours de négocier sur une autre base que sa proposition de mai dernier, massivement rejetée par les profs représentés par la FSE-CSQ.

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