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Enseignement à distance: « Les enseignants écoperont encore pour l’improvisation du ministre Roberge »

-Jean-François Gaumond, candidat à la présidence du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis (SERM-CSQ)
Jean-François Gaumond (Photo courtoisie)

Un candidat à la présidence du Syndicat de l’enseignement de la région de La Mitis (SERM), Jean-François Gaumond, prend position publiquement sur le dossier de la poursuite de l’enseignement par rapport à la crise sanitaire.

Alors que l’année scolaire est amorcée depuis déjà deux mois, Jean-François Gaumond ne décolère pas et estime que le ministre Roberge improvise et fait porter le fardeau de la crise sanitaire sur le dos du personnel enseignant.

« On vient de nous dire qu’on nous ajoute trois journées pédagogiques pour préparer l’enseignement à distance. On les demandait avant le début de l’année ces formations-là ! On aurait dû faire comme dans les autres provinces canadiennes et faire cet exercice bien avant !», fustige celui qui brigue la présidence du plus grand syndicat enseignant à l’Est de Québec, qui malgré son nom couvre un vaste territoire du Bas-Saint-Laurent (Matapédia, Mitis, Neigette et Matanie).

L’élection est prévue pour lundi prochain. Les autres candidats sont Sylvie Lefebvre et Nicolas Fournier.

Formation professionnelle

Monsieur Gaumond déplore également le fait que le ministre n’ait pas jugé bon d’inclure la formation des adultes et la formation professionnelle, laissant ainsi pour compte cette clientèle spécifique. Preuve selon lui qu’il est déjà tard pour se préparer au virage virtuel, « des classes ont déjà commencé à fermer sur notre territoire et c’est maintenant qu’on se forme ! C’est le monde à l’envers ! »

Le ministre Jean-François Roberge. (Photo: Facebook)

De l’aide réclamée

La COVID-19 ajoute déjà un surplus de travail sur le dos des enseignants. Selon le syndicaliste, « On a l’impression d’être seuls au front avec, derrière nous, un ministre déconnecté. Le stress, le manque de temps, la grandeur du territoire, le grand nombre d’enseignants qui se promènent d’école en école ainsi que la crainte constante de côtoyer des élèves malades et de ramener ça dans sa famille, voilà ce que vivent les enseignants sur le terrain».

Il craint également que l’enseignement à distance soit tout simplement impossible dans certaines localités où la téléphonie cellulaire et le réseau Internet font défaut, notamment dans la Mitis, la Matapédia et la Matanie.

« Ça va nous prendre plus que trois jours. Ça va prendre du personnel de soutien informatique pour nous aider à gérer technologiquement nos classes. Il nous faut des mesures concrètes et réalistes et cela, rapidement ! », conclut Jean-François Gaumond.

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