Un curé devrait plaider coupable à des accusations d’agressions sexuelles
Le curé de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, Béatrix Morin, 74 ans, qui fait face à 10 chefs d’accusations d’agressions sexuelles, grossières indécences et attentat à la pudeur, était de retour en Cour, lundi au palais de justice de Rivière-du-Loup pour l’enregistrement de son plaidoyer.
Pour l’instant, il a plaidé non coupable, mais son avocat a demandé de fixer le dossier au 9 février 2021 pour en disposer. Généralement, la façon de disposer d’un dossier est de plaider coupable avant la tenue du procès. Une ordonnance de non-publication interdit aux médias de dévoiler tous les détails permettant d’identifier les victimes.
Le 13 juillet dernier, deux autres accusations en lien avec des gestes à caractères sexuels sur une personne mineure ont été portées contre l’homme d’église qui faisait déjà face à huit chefs d’accusations d’agressions sexuelles, grossières indécences et attentat à la pudeur sur cinq présumées victimes, dont quatre étaient mineures au moment des gestes reprochés qui se seraient produits entre 1970 et 1990 dans les municipalités de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, de Témiscouata-sur-le-Lac et de Saint-Épiphane. Le curé Morin fait donc face à 10 chefs d’accusation touchant six victimes.
En liberté sous conditions
Béatrix Morin avait été remis en liberté sous condition pour la suite des procédures judiciaires lors de sa première comparution à la suite de son arrestation le 29 janvier 2020.
L’homme d’église a été remis en liberté moyennant un engagement sans dépôt de 1 000$. L’accusé s’engage à ne pas communiquer directement ou indirectement avec les plaignants ou se trouver à la résidence et au lieu de travail de ces derniers. Il lui est aussi interdit de se trouver avec des personnes mineures, sauf en présence physique d’un adulte. Il ne doit pas non plus occuper de fonctions ou de postes d’autorité, bénévoles ou non, en présence de jeunes de moins de 16 ans. Il lui est aussi interdit de se trouver dans les parcs ou espaces publics, garderies, piscines ou terrains de jeux avec des personnes de moins de 16 ans, sans un adulte. Une ordonnance de non-publication protège l’identité des victimes.