En route vers les élections de 2021 : bilan de mandat
Chapitre un : Grégory ThorezNote de l’auteur : À moins d’un an de la prochaine échéance électorale municipale, le journal le soir a proposé aux deux conseillères et neuf conseillers des différents districts rimouskois de faire un premier bilan de leur mandat. Parmi les onze (11) personnes sollicitées, cinq (5) ont décidé de participer à l’exercice.
Ce sont Virginie Proulx, Dave Dumas, Jocelyn Pelletier, Simon Saint-Pierre et Grégory Thorez. Sans jeu de mots, ce dernier a été le premier à se jeter dans la mêlée et tous l’ont fait de bonne grâce. Pour chaque élu, nous publierons un court résumé de son parcours, ainsi qu’une entrevue sous forme de question-réponse.
Premier chapitre
Originaire de la France, plus précisément du Nord, chez les fameux «ch’ti », Grégory Thorez est arrivé à Montréal en 1998. Titulaire d’une maîtrise en génie mathématique et informatique, il a travaillé comme développeur et spécialiste «Linux» au sein de la Banque Nationale du Canada et chez Bombardier, puis comme gestionnaire de projets à l’international pour Adacel dans le domaine de la simulation de tours de contrôle.
En 2008, sa conjointe et lui s’installent à Rimouski pour « se rapprocher de la nature » comme il le dit si bien. Il possède et gère une entreprise d’hébergement touristique, le Domaine du Perchoir, dans le district Sainte-Odile en plus d’un emploi de conducteur d’autobus scolaire. Il a, à son actif, la rédaction de deux romans « Air Sol » et « Les Terroristes ». Un autre sera publié sous peu. Monsieur Thorez est l’heureux père de trois enfants : Rémi, 17 ans, Léa, 15 ans et Julie, 11 ans.
Le soir : Dans votre district, quelles sont la ou les réalisations dont vous êtes fier depuis le début de votre mandat actuel?
G. Thorez : « J’ai été élu pour un premier mandat en 2017 dans le district Sainte-Odile. Tout d’abord, j’essaie d’être disponible pour aider les citoyens dans leurs démarches auprès de la Ville et des problèmes qu’ils peuvent rencontrer. En un mot, j’essaie d’être à l’écoute. Je peux, entre autres, citer l’exemple de l’escalier du parc des Morilles, magnifique projet qui avait été initié par mon prédécesseur, mais dont la localisation ne convenait pas tout à fait à la population. À la suite d’une consultation, et même si le projet était déjà bien avancé, nous avons pu relocaliser l’escalier selon les désirs des citoyens. Je suis aussi fier d’avoir pu travailler à améliorer la sécurité aux abords de l’École des Beaux Séjours (agrandissement de la zone de 30 km/h sur les rues Tessier, Parent et des Écarts). Ça me tient à cœur et l’ouvrage n’est pas fini. J’ai encore des idées pour rendre la zone scolaire la plus sécuritaire possible. Enfin, pour le quartier, je suis heureux des importants investissements qui ont pu être faits pour le réseau routier, notamment rural (Chemins : Beauséjour et du Panorama), et d’autres sont prévus en 2021. »
« Sur le plan de la Ville en général, je suis fier d’avoir contribué aux réalisations suivantes : en matière d’environnement, adoption d’une résolution contre la fracturation hydraulique sur notre territoire, adoption de la déclaration d’Urgence Climatique, création d’un fonds écoresponsable avec plusieurs actions importantes déjà entreprises et d’autres à venir sous peu qui nous positionneront comme des leaders dans le domaine. Au sujet des subventions accordées aux organismes, même si cela a été difficile, la mise en place d’une vraie politique avec des critères documentés permet aux organismes de savoir à quoi s’attendre et une meilleure équité. D’autres dossiers me tiennent à cœur : la mise en valeur du centre-ville, où le « bill » privé permettra un projet de remplacement pour la Grande Place, la règlementation sur l’affichage, le Centre de Services aux Petits Animaux de Rimouski, le transport en commun, l’amélioration de l’offre en infrastructures sportives, notamment grâce à la venue des Jeux du Québec à l’été 2022, etc. Ce ne sont que quelques exemples, je pourrais en citer bien d’autres, allez faire un tour à la marina, regardez les beaux projets issus du budget participatif (le parcours des Braves), les belles initiatives qui se sont faites en temps de pandémie (les jardins libres). Cela ne paraît pas toujours, mais il se fait de grandes choses à la Ville de Rimouski, nous avons une équipe compétente et dédiée et nous n’avons rien à envier aux grandes villes. »
Le soir : Quelle est votre plus grande motivation ou votre plus grande satisfaction à travailler pour le développement de Rimouski?
G. Thorez : « Nous sommes le palier de gouvernement le plus proche des gens. Mon numéro de téléphone personnel et mon adresse courriel sont sur le site de la Ville. Vous avez un problème, une idée, une question? Appelez-moi, j’irai vous rencontrer, cela me fera plaisir. Je rencontre tous ceux qui le désirent. »
Le soir : De quelle latitude, bénéficiez-vous pour bien représenter les intérêts de vos concitoyens à la table du conseil municipal?
G. Thorez : « Dans le contexte actuel, c’est une bonne question! Je vous rassure : j’ai toute la latitude nécessaire. Certains peuvent en douter, certains peuvent croire que ce qui se passe en comité plénier est obscur. Le fait est qu’à n’importe quel niveau de gouvernement, il faut que les représentants puissent se réunir et discuter hors des caméras. Nous nous rallions à la majorité ou pas selon les sujets mais nous avons l’opportunité de faire valoir nos idées et d’essayer de convaincre les autres. Nous n’avons pas à suivre une ligne de parti. Quand il a fallu que je fasse part de ma dissidence en public, je l’ai fait. Quand je n’étais pas d’accord avec certaines positions exprimées par le maire ou d’autres conseillers, je l’ai fait. Je suis tout à fait à l’aise avec la façon dont on fonctionne. »
Q. Le soir : En tenant compte de votre expérience actuelle, quel rôle doit jouer un conseiller municipal dans la dynamique du conseil?
R. G. Thorez : « C’est une position particulière, parce qu’on travaille à la fois pour des citoyens et pour l’ensemble. Parce qu’on représente les citoyens et la Ville. Parce qu’on défend ses idées et les idées de ceux qui nous ont élus. Donc, encore une fois, il est important d’être à l’écoute de ceux qui nous ont élus. Cependant, je pense que tout cela doit se faire dans le respect. Respect des citoyens, respect de ses collègues et respect de l’administration municipale. »
Le soir : En prévision des élections de 2021, où en êtes-vous dans votre réflexion face à la poursuite de votre implication sur la scène municipale?
G. Thorez : « À priori, j’ai bien l’intention de demander à nouveau aux citoyens du district Sainte-Odile de m’accorder leur confiance. »
Le soir : Advenant un retour, qu’espérez-vous faire en priorité dans votre district au cours d’un prochain mandat?
G. Thorez : « Mes priorités demeurent les mêmes. Quatre ans, c’est court en politique municipale, donc je rappelle mes priorités lors de ma première campagne, il y a trois ans :
Être à l’écoute des citoyens;
Contenir le fardeau fiscal des contribuables;
Épauler les entrepreneurs;
Améliorer la sécurité routière;
Améliorer le transport en commun;
Protéger l’environnement. »
Le soir : Quelle est votre vision de la Ville de Rimouski dans dix ans? À quoi devrait-elle ressembler?
G. Thorez : « Je veux que Rimouski se développe sans se dénaturer. J’espère une ville qui se tourne de plus en plus vers le fleuve, la mer, à qui elle a trop longtemps tourné le dos. Je veux que l’industriel et le secteur commercial se développent. Je veux miser sur nos atouts tout en se diversifiant. Je veux, d’abord et avant tout, continuer, plus que jamais, à ce que Rimouski soit la ville du bonheur et que les gens soient heureux d’y vivre. Et pour ceux qui n’ont pas cette chance, qu’ils aient le goût d’y venir! »
Force est de constater que monsieur Thorez représente un bon modèle d’intégration dans sa communauté. L’homme n’a pas la langue de bois, aime dialoguer et semble prêt à écouter.