Dur rappel à la réalité avant le congé des Fêtes
Le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Christian Dubé, a effectué un dur rappel à la réalité concernant la propagation du coronavirus, avant le début des vacances des Fêtes, en point de presse, à 13 h.
Le ministre a commencé son intervention en se disant toujours préoccupé par la situation dans la province en général.
« Depuis quelques semaines, la situation est préoccupante. On voit les cas augmenter et on est maintenant sur un plateau de 1 800 cas par jour. On l’a répété souvent : quand les cas augmentent, les hospitalisations et les décès augmentent malheureusement aussi. La situation est très critique dans les hôpitaux. Hier, on a franchi le cap des 1 000 hospitalisations de patients COVID. On a une capacité de 2 164 lits qui sont dédiés à la COVID-19, incluant les soins intensifs. Si on continue comme ça, on va dépasser notre capacité », a indiqué monsieur Dubé.
Critique
« La situation est d’ailleurs déjà critique dans certains hôpitaux au Québec. Pour être très transparent et jouer cartes sur tables, je vais vous donner la liste des hôpitaux : Chicoutimi au Lac-Saint-Jean, le CHU de l’hôpital Laval à Québec, le Centre hospitalier Mauricie-et-Centre-du-Québec de Trois-Rivières, l’Hôpital Pierre-Boucher en Montérégie Est, l’Hôpital Anna-Laberge en Montérégie, l’Hôpital du Lakeshore, l’Hôpital de Verdun, l’Hôpital des Outaouais, le CPQ de Québec et le CIUSS de Sherbrooke », a fait savoir le ministre.
« Dans plusieurs régions, on a dû augmenter le délestage pour pouvoir soigner les cas de COVID. Ça veut dire que presque tous les secteurs d’activités (chirurgies, cliniques externes, réadaptation, etc.) pourraient être touchés. On est rendu là. On a même dû préparer des lits dans des sites non traditionnels pour héberger des cas de COVID. Par exemple, on a installé des lits à l’hôtel le Concorde. On va même être obligé de réserver des salles de réception de l’hôtel pour y mettre des lits », a commenté le ministre de la Santé.
Des rappels
Monsieur Dubé a effectué certains rappels, pour éviter que trop de gens ne se présentent dans les urgences. « Chacun peut contribuer à diminuer la pression sur notre réseau de santé. Je veux rappeler à la population qu’elle peut se présenter à l’urgence ou en clinique, mais seulement si c’est vraiment nécessaire. »
« Par exemple, les gens qui ont un médecin de famille peuvent d’abord communiquer avec lui ou avec sa clinique ou son Groupe de médecine familial (GMF). Toute personne qui n’a pas de médecin de famille peut composer le 1-877-644-4545 pour être dirigée vers la bonne ressource. La consultation peut même se faire à distance. On est équipé pour ça. On peut aussi appeler le 811 pour parler à une infirmière-conseil d’Info-Santé. »
Toujours envie de contourner les règles
« Toutes ces mesures sont importantes pour éviter d’engorger nos urgences pendant les Fêtes. Voici d’ailleurs quelques points pour le temps des Fêtes. La hausse des hospitalisations met aussi de la pression sur notre personnel. Je veux parler à ceux qui ont toujours envie de contourner les règles. Autant notre système de santé que notre personnel ne peuvent se permettre une flambée des cas au retour des Fêtes. Si les Québécois ne respectent par les règles, s’ils multiplient les contacts pendant les Fêtes, on frappera un mur en janvier », insiste Christian Dubé.
« On devrait alors faire encore plus de délestage dans les hôpitaux, reporter des chirurgies qui peuvent s’avérer importantes. Pensez à ceux qui ont justement besoin d’une chirurgie et qu’elle serait reportée parce que certains n’ont pas respecté les mesures sanitaires du temps des Fêtes. Pensez aussi à tous ceux qui sont au front depuis le printemps dernier; à ces hommes et à ces femmes qui font des sacrifices chaque jour, pour sauver des vies. Soyons solidaires pour la période des Fêtes », conclut monsieur Dubé, qui a remercié une fois de plus les employés du réseau de la santé.