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«Le problème n’est pas l’allocation, mais l’autorisation de voyager»

Michel Dubé met son grain de sel dans la controverse sur les voyageurs
Les Québécois qui entrent de voyage doivent respecter la quarantaine de 14 jours, payée ou non. (Photo: Unsplash photos)

Un travailleur communautaire de Rimouski, Michel Dubé, met son grain de sel sur la controverse entourant les voyages dans le Sud en période de pandémie, les mesures sanitaires et les allocations d’urgence disponibles.

La Prestation canadienne de maladie pour la relance (PMRCE) a fait l’objet de vives critiques, ces derniers jours, parce qu’elle permet à certains voyageurs de retour au pays de toucher une allocation d’urgence de 1 000 $ pendant leur quarantaine obligatoire de 14 jours, à leur retour.

Pour certains, cela équivaut à encourager financièrement des Québécois à aller dans le Sud pour des vacances en temps de pandémie, mais en réalité, cette mesure doit combler un manque pour ceux qui n’ont pas d’assurance ou dont l’employeur n’offre pas de congé de maladie payé.

Analyse malhonnête

« Je trouve qu’il y a des gens qui ont fait une analyse malhonnête de la situation en faisant du sensationnalisme, dont le Bloc Québécois. Ce n’est pas le fait de voyager qui est récompensé, c’est le fait qu’on impose aux voyageurs un isolement. C’est la meilleure chose qu’il peut arriver, d’avoir une aide financière dans une telle situation, car sinon, des gens devraient contourner le système pour travailler au noir, car ils n’auraient aucun revenu. Il faut le voir aussi d’un autre angle », déclare monsieur Dubé, qui est coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette.

« Nous avons souvent appuyé le Bloc Québécois dans ses démarches pour défendre les intérêts du Québec, mais cette fois-ci, je trouve qu’on profite du sensationnalisme que font certains médias avec ce dossier pour gagner je ne sais trop quoi. On ne défend pas les intérêts du Québec, ainsi, on encourage plutôt la tenue d’élections fédérales en 2021. On a détourné le sujet », estime-t-il.

Préférable

« Il est nettement préférable que les gens concernés obtiennent cette prestation et se placent en isolement, car sinon, parce qu’ils doivent travailler pour gagner de l’argent, ils contribueraient plutôt au travail au noir et à la propagation du virus », résume monsieur Dubé.

Réforme attendue

La situation actuelle est d’autant plus à considérer avec des nuances, selon Michel Dubé, qu’une réforme de l’assurance emploi est attendue.

« Si des programmes comme celui-là n’existaient pas, on les réclamerait, alors, pour une fois que le gouvernement fédéral affiche de la sympathie envers les travailleurs, il ne faudrait pas gâcher ça. Nous avons un des pires systèmes de protection des travailleurs de tout le G-20 (20 pays les plus industrialisés). Ce n’est vraiment pas le temps de chialer parce qu’à long terme, on va peut-être obtenir des gains pour les travailleurs. »

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