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Une année exceptionnelle en 2019 pour les producteurs forestiers

Un volume record de bois a été récolté en 2019. (Photo courtoisie SFFBSL)

En 2019, le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent (SPFBSL) a travaillé dans l’optique de chercher de nouveaux marchés, d’améliorer les prix, mais aussi de faire reconnaître l’importance de la forêt privée et il peut dire mission accomplie.

Après deux reports en raison de la pandémie de la COVID-19, le Syndicat tiendra finalement son assemblée générale annuelle de 2020, le 21 janvier 2021. Ce sera alors le moment de présenter le bilan de 2019, une année record pour la mise en marché et les perspectives 2020, une année beaucoup plus difficile dont le bilan final sera fait comme à l’habitude en mai prochain.

« En 2019, nous avons développé de nouveaux marchés, notamment celui de la biomasse, avec de nouveaux acheteurs. Nos producteurs ont récolté plus de bois, notamment en raison de la présence de la tordeuse des bourgeons de l’épinette dans l’Est du territoire », indique le directeur général du Syndicat, Charles-Edmond Landry.

« Le prix payé aux producteurs était assez intéressant pour permettre aux producteurs aux prises avec la tordeuse de récolter leur bois avant de le perdre. Nous avons obtenu du gouvernement que les superficies de quatre à 10 hectares soient admissibles à un arrosage contre la tordeuse. C’est une demande qui provenait de l’Est-du-Québec », précise le président du Syndicat, Maurice Veilleux.

Charles-Edmond Landry et Maurice Veilleux en 2019. (Photo courtoisie SPFBSL)

Allégrement des taxes municipales

À la fin de l’année 2019, le gouvernement du Québec a modifié sa réglementation pour permettre aux municipalités de reconnaître les efforts des propriétaires forestiers sous aménagement en diminuant leur taux de taxation de 1 à 38 %. « La pandémie nous a empêchés d’aller expliquer la mesure aux municipalités, si bien qu’aucune n’a embarqué dans le programme en 2020. On veut rencontrer les municipalités qui auront un nouveau rôle d’évaluation pour 2022 cette année afin de leur expliquer la mesure. Il y a eu de la désinformation sur le sujet. La valeur des lots boisés a beaucoup augmenté depuis 10 ans, si bien que les producteurs doivent maintenant couper plusieurs cordes de bois seulement pour payer leurs taxes. À Causapscal, des lots se sont vendus cher à des amateurs de chasse qui ne font pas de travaux forestiers. Cela a fait grimper la valeur de mon lot alors qu’elle aurait dû baisser parce que j’ai coupé du bois dessus », explique Maurice Veilleux.

Plus de bois mis en marché

En 2019, 1 283 765 mètres cubes solides (mcs) ont été mis en marché par la forêt privée du Bas-Saint-Laurent demeurant ainsi la région la plus productive au Québec. Notons qu’en 2018, la mise en marché se situait à 1 208 979 mcs suivant la constante progression débutée depuis quelques années. Le SPFBSL note donc une légère augmentation de 7% dans la production de bois à pâtes, papiers et panneaux ainsi que dans le bois de sciage. En valeur monétaire, la production s’élève à 76 583 000 $ par rapport à 70 270 000 $ en 2018 et à 63 758 345 $ en 2017.

La mise en marché du bois de sciage a connu quant à elle une augmentation de 3,6% compte tenu des prix qui se sont maintenus, également en raison de l’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette. « Je tiens à spécifier que la mise en marché du bois de sciage par le SPFBSL est à la hausse, en 2019, mais qu’elle se fait sur une base volontaire et que la demande nous vient des propriétaires eux-mêmes », précise Charles-Edmond Landry.

Un volume de 199 041 m3s de bois à pâtes, papiers et panneaux, régit par le SPFBSL, a transigé vers les usines en 2019, soit une augmentation par rapport à 2018, incluant les volumes des marchés spéciaux. « Nous demeurons convaincus que les conditions étaient en place pour que nous puissions atteindre une mise en marché de 1 300 000 m3s en 2019. Ce n’est que partie remise », indique M. Landry.

Formation

En 2019, l’organisation a plus que doublé son offre en offrant neuf formations, en collaboration avec Emploi-Québec. Cette offre diversifiée a encore répondu à un besoin pour les producteurs et propriétaires de boisés privés occupant les trois zones stratégiques de notre territoire : les MRC de La Mitis/ Rimouski-Neigette / des Basques, les MRC de la Matanie/ de La Matapédia/ d’Avignon (Les Plateaux) et les MRC de Rivière-du-Loup/ de Témiscouata.

Les impacts de la pandémie

En 2020, les producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent et tous les intervenants de l’industrie ont dû s’ajuster à la réalité imposée par les mesures sanitaires commandées par la Direction de santé publique et le gouvernement québécois. La situation a, au départ le 13 mars 2020, placé l’industrie dans l’incertitude et a influencé la mise en marché des bois. La pandémie a ralenti les récoltes de bois. L’industrie forestière ne sachant pas à quoi s’attendre à court et moyen termes, le SPFBSL a très vite fait le constat qu’il ne connaîtrait pas de record en 2020.

Malgré cette situation, des impacts positifs émergent de cette pandémie. Le SPFBSL a saisi cette opportunité pour développer ses dossiers et devancer le développement de ses pratiques technologiques. Autant les administrateurs, les producteurs forestiers et les membres du personnel ont apprivoisé les nouvelles technologies afin de remplir leur rôle adéquatement. « L’analyse de l’année 2020 est en cours et les détails seront présentés en mai puisque les procédures habituelles peuvent reprendre leur cours normal grâce aux technologies mises à notre disposition », signale M. Landry.

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