L’avocat de Patrick Chénard obtient une prolongation de délais pour soumettre sa plaidoirie
L’avocat de Patrick Chénard, ce massothérapeute de 29 ans accusé d’agressions sexuelles sur 11 présumées victimes dans l’exercice de ses fonctions, obtient un délai pour soumettre sa plaidoirie par écrit au juge de la Cour du Québec, Jules Berthelot.
Me Yves Desaulniers devait remettre son document ce lundi au palais de justice de Rimouski. « J’accorde une prolongation de délais pour produire votre plaidoirie jusqu’au 5 février à Matane et je reporte la cause à cette date pour la fixation de l’échéancier », tranche le juge Berthelot.
Amorcé en janvier 2020 avec le témoignage des 11 victimes présumées, le procès de Patrick Chénard, de Rimouski, a pris fin le 26 novembre au palais de justice de Rimouski avec la fin du contre-interrogatoire de l’accusé par le procureur de la Couronne, Me Normand Morneau-Deschênes.
Chose rare, le juge de la Cour du Québec, Jules Berthelot, permet aux deux parties de plaider par écrit étant donné les longs échéanciers en cause dans ce procès amorcé il y a plus d’un an. La Couronne devait remettre sa plaidoirie avant le 7 janvier.
Un long procès
Après trois semaines d’audition pour la présentation de la preuve de la poursuite en janvier, le témoignage de l’accusé a débuté le 21 septembre pour quatre jours à Mont-Joli, ensuite il y a eu des auditions d’une journée le 13 octobre à Mont-Joli ainsi que les 6 et 12 novembre à Matane. Le contre-interrogatoire de l’accusé à duré trois jours cette semaine.
L’accusé nie tous les gestes qui lui sont reprochés. Son avocat, Me Yves Desaulniers, a repris tous les témoignages des présumées victimes un par un avec son client. Ce dernier a expliqué dans les détails les gestes qu’il a posés lors des massages suédois de détente qu’il a faits et il assure n’avoir jamais touché aux parties génitales de ses clientes.
Le juge Berthelot devra statuer sur la crédibilité des plaignantes et sur celle de l’accusé.
Accusé en liberté
Patrick Chénard demeure en liberté pendant le processus judiciaire. Il a été remis en liberté moyennant une caution sans versement de 1 000 $. Il lui est interdit de tenter d’entrer en contact avec les plaignantes et de se trouver en leur présence. Les gestes reprochés à l’accusé se seraient produits entre le 26 novembre 2015 et le 24 avril 2018.
Patrick Chénard a été arrêté le 1er juin 2018 par les policiers du poste de la MRC Rimouski-Neigette. Il lui est interdit de pratiquer la massothérapie depuis ce temps.