Un agent correctionnel écope de deux ans de détention pour avoir fait entrer de la drogue en prison
Pierre-Yves Albert, 31 ans, de Rimouski, a plaidé coupable ce mercredi matin a certains des chefs d’accusation auxquels il faisait face, dont celui d’avoir fait entrer des stupéfiants au centre de détention de Rimouski alors qu’il y travaillait comme agent correctionnel.
Albert a plaidé coupable à trois chefs d’accusation, soit la possession de méthamphétamines dans le but de trafic, le 31 août 2019 à Rimouski, la possession de cannabis en vue de le distribuer, à la même date et d’avoir accepté de l’argent alors qu’il était agent de la paix (complot) entre le 1er avril et le 31 août 2019.
« Mon client admet avoir aidé un autre agent en transportant des contenants enrubannés, communément appelé « plug » en prison. Initialement, ça devait être du tabac, mais il s’avère qu’il y avait aussi des stupéfiants lorsque les policiers ont trouvé des contenants dans son congélateur lors d’une perquisition à son appartement », relate l’avocat de l’accusé, Me Yves Desaulniers.
À la suite d’une conférence de facilitation présidée par un juge, les deux parties se sont entendues sur une suggestion commune de peine qui a été présentée au juge Richard Côté par le procureur de la Couronne, Me Jérôme Simard. « On veut suggère une peine de deux ans de pénitencier à compter de ce jour. C’est moins que les deux autres accusés, mais sa participation a été moindre », plaide-t-il.
Détails des substances saisies
Les policiers ont trouvé chez l’accusé 40 grammes de tabac, 136 comprimés de méthamphétamines, 239 grammes de résines de cannabis et 14,3 grammes de cannabis. « Il est sous engagement depuis son arrestation et il n’a brisé aucune condition, c’est pourquoi on ne vous demandera pas de probation », indique Me Simard.
Le juge Côté a donné suite à la suggestion commune en soulignant le caractère aggravant de faire du trafic de drogue en milieu carcéral, surtout en tant qu’agent correctionnel. L’absence d’antécédent criminel et le degré de participation moindre de l’accusé ont été considérés.
Pierre-Yves Albert a pris la direction d’un pénitencier fédéral dès l’imposition de la peine qui comprend également une interdiction de posséder des armes pendant 10 ans ainsi qu’un prélèvement d’ADN pour analyse génétique.