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Vaste collaboration pour favoriser le maintien à domicile des aînés

Plusieurs organismes s’associent dans une vaste collaboration visant le maintien des aînés à domicile débutant par une recherche d’un an qui a été lancée ce lundi matin et qui permettra d’élaborer un plan d’action pour les cinq prochaines années qui sera dévoilé en décembre 2021.

Les travaux de cette première année de recherche sont en partie financés par la Fondation Mirella et Lino Saputo et sont évalués à 250 000$ pour la phase préparatoire. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), la Table de concertation des aînés du Bas-Saint-Laurent (TCABSL), le député de Rimouski, Harold LeBel, la Table régionale des élu(e)s du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) et le Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent (CRDBSL) s’associent dans ce projet de recherche visant à documenter et diffuser les meilleures pratiques favorisant le maintien des aînés dans leur communauté. 

« Nous avons de bonnes choses qui se font déjà dans certaines de nos communautés. On veut voir ce qui fonctionne bien et l’étendre à l’ensemble de la région. Deux agentes de recherche en innovation sociale sont à l’œuvre avec le mandat de réaliser un portrait bas-laurentien, de l’offre de service et des meilleures pratiques d’ici et d’ailleurs favorisant le maintien à domicile des aînés. De juillet à décembre, nous allons choisir des projets à implanter lors des cinq prochaines années », explique Mélody Mondor, du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent.

Vieillissement de la population

Pour la présidente-directrice générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Isabelle Malo, le Bas-Saint-Laurent est sur la bonne voie, mais les défis demeurent grands. « Présentement, 25% de la population a plus de 65 ans. Ce sera 36 % en 2041. Pour favoriser le maintien à domicile, il faut améliorer la qualité de vie de nos aînés et leur donner accès à des services. Nous sommes passées de 5 000 personnes desservies à domicile à 18 000 en cinq ans. Il faut d’abord agir sur la prévention », lance-t-elle.

Pour Cécile Corbin, présidente de la Table de concertation des aînés du Bas-Saint-Laurent, cette recherche mettra en lumière les initiatives développées par et pour les aînés : « Les aînés ne sont pas des personnes passives, qui attendent que d’autres trouvent des solutions pour les enjeux auxquels ils sont confrontés. Notre organisation a mené une série de consultations au début de l’année 2020 et nous avons constaté à quel point les personnes plus âgées se mobilisent pour mettre en place les services et les activités qui répondent à leurs besoins. Avec la pandémie actuelle, les aînés, en étroite collaboration avec les organismes du milieu, ont organisé des réseaux d’entraide et de soutien qui n’existaient pas auparavant. La recherche permettra de documenter ces initiatives, de comprendre comment on peut mieux soutenir cette mobilisation et partager les bons coups ».

Lien avec l’occupation du territoire

Pour le président de la Table régionale des élu(e)s, Michel Lagacé, le maintien des aînés à domicile est un facteur contributif à l’occupation du territoire. « Nous avons 48 municipalités qui ont moins de 500 habitants. Les aînés y jouent un rôle important pour les activités culturelles et communautaires. Les aînés, ce ne sont pas des gens malades, mais des gens actifs importants surtout dans les communautés rurales », dit-il.

« C’est fini le temps où les aînés s’en allaient directement dans les CHSLD. Ils veulent rester dans leurs affaires et c’est à nous de nous assurer qu’ils puissent y rester le plus longtemps possible », ajoute le président du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent, Bertin Denis.

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