La sécurité fait défaut au pays, autant sur terre que dans les airs
« Situation catastrophique » selon le député Blanchette-JoncasLe député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, estime que le gouvernement libéral a échoué de façon lamentable à assurer la sécurité tant de la navigation sur le Saint-Laurent que sur la terre ferme par voie ferroviaire.
Il s’agit de deux des principaux constats contenus parmi les cinq rapports distincts de la Vérificatrice générale du Canada présentés jeudi à la Chambre des communes.
« Au-delà de la négligence à faire construire dans les bons délais les navires requis par la Garde côtière et la Marine canadienne qui nous coûteront des milliards de dollars supplémentaires, Ottawa a délibérément écarté le chantier maritime Davie qui pouvait « faire la job » et apporter des retombées économiques majeures chez nous, au Québec », lance d’entrée de jeu le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques et porte-parole Blanchette-Joncas.
« La Vérificatrice générale, Karen Hogan, démontre que le gouvernement Trudeau a suivi les traces jadis des conservateurs de Stephen Harper dans un enchaînement de mauvaises décisions pour remplacer des navires depuis longtemps nécessaires. Nous avions l’expertise et la main d’œuvre chez nous! Mais le plus grave, c’est que la sécurité est compromise sur le fleuve et c’est inadmissible », poursuit le député.
Faire fondre l’acier?
La Vérificatrice générale du Canada soutient que « la Stratégie nationale de construction navale a tardé à livrer des navires et d’autres retards pourraient mettre en péril le renouvellement de la flotte ». Elle précise d’ailleurs que des navires pourraient quitter la flotte avant que d’autres puissent prendre leur relève.
« C’est dramatique! Si ça continue, le gouvernement libéral va faire fondre l’acier des navires existants pour en fabriquer des nouveaux! Quelle gestion rassurante », ironise le député fédéral de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, qui agit aussi à titre de vice-président du Comité des Comptes publics des Communes.
Conclusions accablantes
Les conclusions de la Vérificatrice générale apparaissent tout aussi accablantes en ce qui concerne la sécurité ferroviaire. Huit années après un premier rapport sur la tragédie de Lac-Mégantic, Ottawa tarde toujours à mettre en place des correctifs pour éviter un nouvel épisode.
« Les conclusions de ce rapport m’inquiètent au plus haut point. J’ai en tête tous les chemins de fer qui traversent les villes et villages de la circonscription. Je pense par exemple à la voie ferrée qui traverse Pohénégamook, située à un endroit stratégique au carrefour des frontières du Nouveau-Brunswick et des États-Unis. Ottawa joue à la roulette russe et ça, je ne le prends pas », martèle Maxime Blanchette-Joncas.
Le député soutient d’ailleurs que non seulement le gouvernement devra fournir des réponses, mais qu’il entend aussi talonner les entreprises ferroviaires qui font des profits faramineux sans investir dans leurs propres installations. De ces deux rapports de la Vérificatrice générale, il en ressort une conclusion commune selon laquelle Ottawa multiplie les pirouettes pour éviter de prendre ses responsabilités. On occulte l’expertise reconnue du Chantier Davie à Lévis et pire encore, on met en jeu des vies en évitant de corriger des situations ayant mené à la tragédie de Lac-Mégantic.
« Aujourd’hui, avec ses rapports, la Vérificatrice générale dévoile une situation catastrophique. À mes yeux, cela expose deux symboles puissants prouvant à quel point le fédéralisme canadien tombe en désuétude : le Canada n’est même plus capable d’assurer la sécurité de deux des piliers de sa fondation, le Saint-Laurent et le chemin de fer », conclut Maxime Blanchette-Joncas.