Rimouski mise en valeur comme site exceptionnel pour l’observation des oiseaux
Un groupe d’ornithologues issus de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) organise le second Festival d’oiseaux de Rimouski qui se déroulera du 24 au 30 mai.
Ces scientifiques sont regroupés au sein d’un organisme à but non lucratif, l’Observatoire d’Oiseaux de Rimouski (OOR) qui est notamment présent sur Facebook. « L’OOR est un organisme de recherche, de formation et de sensibilisation en ornithologie. Créé en 2016 depuis l’UQAR, l’OBNL a pour principale mission de coordonner et pérenniser plusieurs sites de suivi de migration dans l’Est du Québec », y précise-t-on. Le directeur en est Mikaël Jaffré.
Selon un membre de l’Observatoire, Laetitia Desbordes, en entrevue exclusive avec le journal le soir cet après-midi, les Rimouskois et les citoyens des municipalités côtières voisines profitent de facteurs géographiques qui favorisent l’observation.
Passage migratoire d’importance
« C’est sûr que Rimouski et les sites environnants où se tiendront les activités du Festival sont vraiment privilégiés, au printemps, étant donné qu’ils sont au bord du fleuve. C’est vraiment un lieu de passage migratoire d’importance à cette période de l’année. C’est l’une des places au Québec où les gens peuvent le plus se rendre pour assister à la migration des oiseaux, avec Tadoussac. »
« La toute première présentation de notre Festival a eu lieu en 2019 et comme vous vous en doutez, celui qui devait avoir lieu l’an dernier a dû être annulé. Nous sommes donc enthousiastes face à sa relance et nous souhaitons confirmer à la population que le Festival ira de l’avant cette année. Nous voulons rejoindre le plus de gens possible », mentionne madame Desbordes.
Animation
« À partir de mars, les oiseaux reviennent tout doucement vers nos côtes, mais la meilleure période est celle du mois de mai. De là, tout un suivi s’effectue sur trois sites d’intérêt : le parc national du Bic, le secteur Rocher-Blanc (district Sacré-Cœur) et Pointe-au-Père. Nous allons présenter ça à la population en visant particulièrement les jeunes et les familles. Il y aura toutes sortes d’activités. La programmation va être dévoilée dans quelques jours. Il y aura un fort volet scientifique », poursuit Laetitia Desbordes, ornithologue.
« Les mesures sanitaires étant plus souples cette année, nous pensons pouvoir tenir le Festival sans problème. Il y aura des ateliers d’animation extérieurs en respectant les normes, pendant que les gens seront invités à faire de l’observation. À chaque endroit, il y aura des professionnels sur place qui vont pouvoir se concentrer à répondre aux questions des visiteurs. Nous souhaitons faire de la sensibilisation et de l’éducation, par exemple, comment discerner une buse d’un vautour, reconnaître tel ou tel canard ou voir les manipulations que les bagueurs effectuent sur des oiseaux. Le tout en tentant de demeurer simple. Ce sera très intéressant pour toute la population », assure madame Desbordes, qui s’implique bénévolement pour organiser le Festival.
Celle-ci invite les intéressés qui ne pourront assister aux activités du prochain Festival d’oiseaux à se rendre quand même sur les mêmes sites dans les dates qui vont le précéder, car on risque d’y rencontrer des membres de l’Observatoire.
Visibilité
Par ailleurs, l’Observatoire soulignait récemment la visibilité offerte à la région rimouskoise dans un magazine spécialisé, Québec Oiseaux.
« Rimouski est à l’honneur dans le magazine Québec Oiseaux de ce printemps ! En plus d’un beau reportage de Nicolas Bradette sur les sites d’observation incontournables autour de Rimouski, un article met en lumière les activités de l’Observatoire d’Oiseaux de Rimouski. Cet article décrit les différents suivis assurés par l’OOR, accompagnés de nombreuses photographies. À noter également un article très intéressant de Pascal Côté sur la détection par radar de la migration nocturne. »