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Nouvelle de 18 h

Faut-il faire un effort pour préserver les écoles de rang?

L’école de rang de Saint-Fabien. (Photo: courtoisie)

Faut-il faire un effort collectif pour préserver des témoins de notre histoire : les écoles de rang? Un résident saisonnier de Saint-Simon, ex-journaliste et ex-enseignant universitaire, croit de oui.

Jean-Pierre Proulx se dit particulièrement interpellé par l’école de rang de Saint-Fabien, située au 294 du 2e rang, entre cette municipalité et sa voisine et complice de toujours Saint-Eugène-de-Ladrière. Il a travaillé notamment au quotidien Le Devoir et à l’Université de Montréal.

« Je suis propriétaire d’un chalet à l’Anse-à-Pierre Jean, à Saint-Simon, depuis plus de 30 ans. J’ai un attachement particulier pour le Bas-Saint-Laurent, qui est ma région d’accueil, l’été. J’ai toujours aussi été impliqué dans ma communauté à Saint-Simon, du point de vue citoyen et du point de vue touristique. Je suis originaire de Baie-du-Fèvre, près de Nicolet », se présente monsieur Proulx.

Sauver?

Première question franche et directe en voyant la photo concernant le dossier qu’il veut défendre en particulier, celui de l’école de rang de Saint-Fabien : « Est-ce que ça vaut la peine de sauver cette « affaire » là? »

« Les écoles de rang au Québec sont des trésors patrimoniaux, parce que beaucoup de nos grands-parents et, pour certains, de nos parents ont fréquenté ces écoles. Ma mère, par exemple, qui était de Varennes, a fréquenté une école de rang. C’était avant la réforme de l’éducation, entre 1930 et 1950 : tous les enfants des petits villages fréquentaient la même école de rang. C’est lié à la mémoire d’un très, très grand nombre de Québécois qui ont été instruits dans ces écoles quand ils n’habitaient pas dans une ville », estime monsieur Proulx.

Jean-Pierre Proulx (Photo: courtoisie)

Qu’en faire?

Et à quoi un tel bâtiment pourrait-il être destiné?

« La bâtisse et le terrain appartiennent actuellement à un propriétaire privé. J’ai su que c’était une dame qui laisse cette propriété à l’abandon. La structure de la petite école ne semble pas attaquée, mais la toiture n’est pas en bon état. Comme il n’en reste plus beaucoup de ces écoles au Québec, car elles ont été détruites ou ont été transformées en résidence, ce serait bien de faire quelque chose avec celle-là. »

« Je crois qu’un organisme à but non-lucratif, existant ou à former, pourrait s’organiser, mettre sur pied un projet et acquérir la bâtisse et le terrain. Il n’est pas nécessaire qu’elle demeure là. Si on voulait en faire une école-musée, on devrait la transporter à Saint-Fabien pour la mettre en valeur. Ça pourrait devenir aussi une salle communautaire. Il y a déjà une sensibilité au patrimoine bâti à Saint-Fabien, avec la grange octogonale. Ce pourrait aussi être projet pour la Corporation de développement touristique Bic-Saint-Fabien. »

« Par ailleurs, une autre façon de la sauver serait qu’elle soit transformée en résidence privée, mais l’idéal serait qu’un organisme à but non lucratif s’en occupe. Ce pourrait être un outil éducatif, également. Je serais prêt à m’impliquer dans le projet. Une école de rang encore debout, c’est un joyau dont il faut prendre soin », ajoute Jean-Pierre Proulx. Ce dernier invite les intéressés à le contacter à son adresse courriel : [email protected].

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