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Nouvelle de 18 h

Un mur de pierre pour donner la saveur du Saint-Laurent aux spiritueux

La première phase de la nouvelle distillerie pratiquement complétée
Le mur de gabion érigé le long de l’entrepôt à barils. (Photo: courtoisie)

Les travaux de construction de la nouvelle Distillerie du St. Laurent sur la rue Père-Nouvel, dans le district Pointe-au-Père, à Rimouski, un projet de 9,5 M$, vont bon train.

Ce que confirme le cofondateur de la Distillerie et Amiral de la marque, Joël Pelletier, en entrevue avec le journal le soir, aujourd’hui. Il apporte des précisions sur un aspect du projet qui a suscité bien des questions ces derniers jours : l’érection de murailles de « roche » le long du bâtiment réservé au vieillissement des barils de whisky et d’acerum.

Un chai de vieillissement, un café-bar avec terrasse, un espace dégustation et une boutique s’ajouteront aux installations de production. Cet investissement de 9,5M$ permettra à l’entreprise de tripler sa capacité de production tout en améliorant la qualité d’accueil de ses visiteurs, transformant ainsi le site de la Pointe-au-Père en un pôle touristique majeur. À terme, près de 25 nouveaux employés s’ajouteront aux neuf qui sont à la tâche dans les installations actuelles de la rue Rivard.

Deuxième alambic

La conception de l’édifice a été confiée à l’équipe de l’architecte de renom Pierre Thibault, tandis que les travaux seront exécutés par la firme Marcel Charest et Fils du Kamouraska. Le projet prévoit également l’achat d’équipements supplémentaires, notamment l’ajout d’un deuxième alambic de cuivre de 2000 litres de fabrication canadienne, qui permettront à l’entreprise de passer le cap des 500 barils de Whisky et d’Acerum produits annuellement. Distillerie du St. Laurent se positionnera ainsi comme l’un des plus importants producteurs de spiritueux du Québec et de l’Est du Canada.

Une esquisse d’une partie du projet. (Photo: courtoisie)

« Le premier bâtiment est pratiquement complété. Il s’agit de l’entrepôt à barils ou ce que nous on appelle dans nos termes le chai de vieillissement. C’est là qu’on entrepose les barils de whisky et d’acerum pour le vieillissement. On a commencé la semaine dernière l’excavation pour amorcer la construction du bâtiment principal qui va abriter les opérations de production (distillation, embouteillage, entreposage des bouteilles), l’aire d’accueil, la boutique et un café-bar avec terrasse. Le second bâtiment est le bâtiment principal, pour la production et le volet agrotouristique que nous voulons développer », explique Joël Pelletier.

Déménagement

« Nous serons dans la période de construction jusqu’à la fin de l’année. Il se peut qu’il y ait encore des travaux de finition à compléter dans l’hiver. Le gros sera fait d’ici décembre. C’est d’ailleurs en décembre que nous prévoyons déménager nos installations de la rue Rivard vers la nouvelle distillerie. Nous repartirons la production pendant l’hiver et on va se préparer pour l’ouverture au public pour la saison touristique estivale 2022 », précise aussi monsieur Pelletier.

La seconde phase des travaux est amorcée. (Photo: courtoisie)

Le fameu mur

Des photos publiées sur la page Facebook de la Distillerie du St. Laurent ont suscité des questions. On y voit un mur de pierres retenues par un grillage qui est érigé le long de l’entrepôt à barils. Il s’agit d’une technique visant à accumuler les dépôts d’air salin sur ces pierres, afin que cela influence le goût des spiritueux.

Une esquisse depuis l’intérieur du salon de dégustation du projet, d’où on aura la vue sur le fleuve. (Photo: Ville de Rimouski)

« Pour l’entrepôt à barils, il n’y a pas de parement extérieur derrière le gabion. C’est ainsi que s’appelle cette pierre qui permet à l’entrepôt à barils d’être perméable à l’air salin, entre autres. Notre souhait, c’est qu’à la longue, au fil du temps, les spiritueux qu’on fait vieillir viennent se teinter un peu de l’air salin de la Pointe-au-Père. Notre souhait avec le projet était de nous rapprocher du fleuve. Le vieillissement en bord de mer vient confirmer notre vision initiale », estime Joël Pelletier.

Joël Pelletier (Photo: archives)
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